« Il aurait fallu six ans de combatpour que la cinquantaine d’agriculteurs que nous sommes, réunis dans un collectif Pour que le Piège vivegagne sa cause. Le 4 juillet 2024, la cour administrative d’appel de Toulouse a annulé le décret du 27 mars 2019 qui avait déclassé notre territoire de indemnisation des handicaps naturels (ICHN).
A l’époque, nous avions formé un collectif pour faire parler de nous par tous les moyens non violents. En deux semaines, nous avons organisé le Salon de l’agriculture défavorisée qui a rassemblé plus de 2 000 personnes.
Un combat juridique et sur le terrain
À l’été 2018, une phase plus juridique s’ouvre. Pour prouver que les données fournies par l’État pour nous déclasser n’étaient pas bonnes, nous avons trouvé le pédologue qui avait produit la carte dans les années 1980 et contacté un pédologue actif.
Avec l’aide des agriculteurs du collectif, ils ont identifié 27 zones différentes sur le territoire alors que l’État n’en disposait que de six, grâce à plus de 600 prélèvements pour identifier le pourcentage de cailloux, la profondeur des sols ou encore la profondeur des sols. ‘enracinement.
Cartographie des sols très avancée
Le Conseil Départemental nous a fourni un expert en cartographie qui a reporté les résultats sur une carte. Pour financer cette démarche, nous avons réussi à récolter 50 000 euros grâce aux subventions des mairies, aux manifestations organisées et à la vente de foin.
Nous nous sommes également tous engagés à verser 10 % de l’ICHN 2018 à notre avocat. Cette victoire est belle, d’autant plus que je n’y croyais plus. Je ne pensais pas qu’avec nos moyens limités, nous y arriverions.
N’oublie personne dans la victoire
Mais le combat n’est pas terminé. Nous continuerons à nous battre pour que Seulement et le des jeunes installés ceux qui n’ont pas bénéficié de la prime zones défavorisées dans leur allocation Jeunes Agriculteurs (DJA) peuvent l’obtenir. Nous attendons ensuite une indemnisation pour les six années sans ICHN, et des dommages et intérêts pour les six exploitations agricoles du territoire qui ont arrêté leur activité pendant cette période.
Pendant six ans, s’il y avait un domaine où il ne fallait pas s’installer, c’était bien le Piège. Aujourd’hui, en termes de dynamique territoriale et de transmission des exploitations, cette victoire ouvre de meilleurs horizons. »