Oui tremble Patrick Cohen ! Me voilà dévalant sur tes traces de patron de l’édito pol, des traces, vous savez, comme celles que l’on suit à ski, dans le sillage dessiné par meilleur que soit…
En fait, je rigole à peine mais vouloir parler des jeux de 2030, ne nous laisse pas d’autre piste à emprunter que celle de la politique…
Mais c’est pas un sujet sport ?
Si, bien sûr, mais qui contient bien plus d’enjeux territoriaux (donc dépendants des politiques) que des jeux d’été. L’importance de l’Etat est plus nette. Mais quand même : la grande leçon de Paris 2024, au-delà de sa réalisation cet été, a d’abord résidé dans une méthode simple : mettre les sportifs d’abord, et des politiques derrière, à leur place… Là, dès la candidature l’an dernier, qui a-t-on vu défendre le dossier à Lausanne ? Des politiques surtout.
C’est vrai que dans cette histoire, on a l’impression de ne voir et n’entendre que Laurent Wauquiez…
Et Renaud Muselier, Christian Estrosi et Eric Ciotti ! En gros, les deux alpes (pas la station hein, les régions : au Nord, Rhone Alpes, et au sud, Alpes-Côte d’azur… Au départ ces deux régions portaient deux candidatures séparées. Le CIO a dit : “hola ! dossier commun !” Forcés de s’unir, les élus sont donc partis devant en oubliant les sportifs en route. Seul le patron du comité olympique, David Lappartient (élu politique à ses heures, par ailleurs), a essayé de porter la vision sport… Mais c’est mince…
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En même temps, c’est peut être pas si simple de trouver un autre Tony Estanguet non ?…
Ah bah peut être dans d’autres pays, mais en France c’est possible, je peux vous faire une liste homme ou femme, valides et para, longue comme une série d’amendements un jour de niche parlementaire ! Ils sont pleins, mais il y en a surtout un : le sportif français le plus titré de l’histoire : le biathlète Lartin Fourcade. Le type est tellement fort qu’il vient de gagner sa 6è médaille d’or alors qu’il est à la retraite depuis un an ! (je vous raconterai cette histoire de médaille de Vancouver un autre jour !). Estanguet lui-même a toujours considéré que Fourcade ne souffrait d’aucune comparaison pour diriger le COJO. Tout comme emmanuel macron et Michel Barnier…vous me direz :
Et pourquoi pas lui ?
Parce que les mariés de lausanne considèrent qu’eux seuls doivent décider parce que cette olympiade est la leur. Parce que les enjeux politiques (y compris pour des destins nationaux si vous voyez ce que je veux dire) sont colossaux, parce que le pouvoir central est, disons-le aussi, affaibli par la fragmentation politique depuis la dissolution. En d’autres temps, l’Elysée aurait pu dire : c’est lui et personne d’autre. Moins aujourd’hui.
Mercredi, Fourcade était en tête à tête avec barnier. Rien n’a filtré, pas plus qu’après la reunion d’hier à Matignon sur le nom du patron du COJO. On nous dit qu’il faut attendre deux jours, le temps de soumettre à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique le profils des candidats potentiels… Nous y voilà ! ils sont donc plusieurs. Fourcade s’impose à tous dans le monde du sport, sauf aux politiques !
Et s’il n’est pas choisi, oubliez les conflits d’intérets et prétentions salariales. Ce sera surtout à cause sûrement de son caractère trop libre, trop indépendant…
Ça peut se comprendre remarquez quand on ne veut pas lacher le pouvoir… Alors, comme je préfère quand même parler de sport que de politique, (c’est bon Patrick…)… je vais conclure ainsi : moi je me méfierais quand même. Je rappelle qu’un biathlète comme Fourcade, ça manque rarement ses cibles, même en tirant couché…