Mis en examen pour abus de biens sociaux estimé à 8,170 milliards de FCFA, Samuel Sarr, ancien ministre de l’Energie sous le régime du président Abdoulaye Wade, a été placé sous mandat d’arrêt. Mais pour des raisons de santé, il a été directement transféré au service spécial de l’hôpital Le Dantec, selon un article publié dans L’Observateur.
Le quotidien rapporte que Samuel Sarr a comparu devant le juge du sixième cabinet, Ousmane Sall, pour répondre aux accusations portées contre lui. M. Sarr est accusé d’avoir utilisé les actifs de la société West African Energy (WAE) à des fins personnelles. Toutefois, ses avocats, notamment Me Baboucar Cissé et Cheikh Ahmadou Ndiaye, contestent vigoureusement ces accusations. Ils ont déposé une demande de libération provisoire, mais celle-ci a été rejetée par le juge.
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Selon L’Observateur, les conseils de Samuel Sarr estiment qu’il s’agit d’une affaire à connotation politique visant à éloigner leur client de la direction de WAE, une entreprise stratégique. Dans un communiqué, ils affirment que Samuel Sarr n’a commis aucun détournement de fonds et qu’il a géré les fonds avec rigueur. Ils soulignent également qu’une plainte déposée par Samuel Sarr contre Moustapha Ndiaye pour usurpation de titre n’a pas fait l’objet d’une instruction adéquate.
Pour le moment, Samuel Sarr reste en détention sous contrôle médical. Ses avocats dénoncent une « manœuvre politique » et réclament un procès équitable. Cette affaire met en lumière les tensions autour de la gestion des ressources énergétiques au Sénégal et soulève des questions sur l’indépendance de la justice dans des dossiers à forte connotation économique et politique.
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