Les amis du pays de Côte-d’Or disent non à la « fast fashion »

De nombreux vêtements finissent entassés dans les pays pauvres

Crédit : Photo amis de la terre de Côte-d’Or

Ci-dessous, le communiqué de l’association « Amis de la Terre de Côte-d’Or » :

150 milliards de vêtements produits chaque année, ce qui représente jusqu’à 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La fast fashion correspond à une production effrénée de vêtements et à une course aux coûts de production les plus bas. Cela bafoue le droit à l’environnement et perpétue les violations des droits de l’homme et des personnes qui fabriquent nos vêtements.

La mode est l’une des industries les plus polluantes de la planète. Le textile est le troisième consommateur d’eau au monde, après la culture du blé et du riz. Aujourd’hui, 70 % des fibres synthétiques produites dans le monde proviennent du pétrole, une ressource fossile limitée. Les vêtements en matière synthétique libèrent des microfibres plastiques à chaque lavage. 240 000 tonnes de microparticules de plastique sont rejetées chaque année dans l’environnement dans le monde et finissent dans la nature et les océans, soit l’équivalent de plus de 24 milliards de bouteilles en plastique. 20 % de la pollution de l’eau dans le monde est imputable à la teinture et au traitement des textiles.

Selon l’ADEME, les émissions générées par l’industrie textile (habillement et chaussures) représentent 4 milliards de tonnes équivalent CO2 par an. C’est plus que l’impact des vols internationaux et du trafic maritime réunis. En 2050, le secteur textile émettrait même 26 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre si les tendances de consommation actuelles se poursuivent. En Europe, nous nous débarrassons de 4 millions de tonnes de textiles chaque année. 80% de ces vêtements finissent à la poubelle et sont finalement enterrés ou incinérés… Seuls 10 à 12% finissent sur le marché de la seconde main. La (en 2023) collecte environ 38 % de ses textiles usagés, un chiffre qui reste insuffisant compte tenu de l’ampleur des déchets. En France, en 2022 : 3,3 milliards de vêtements vendus, soit 48 vêtements par habitant et par an. Or, pour respecter l’accord de Paris et limiter le réchauffement à +1,5°C en 2025, il faudrait « consommer » 5 nouveaux vêtements par habitant et par an. Au lieu de réduire les volumes mis sur le marché, le secteur s’est lancé dans une fuite en avant. Au cours des 10 dernières années, Zara, H&M et Primark ont ​​accéléré leur rythme de production avec une nouvelle collection par semaine.

France

 
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