Le Brésil, une source constante de tensions pour le marché mondial du café

Le Brésil, une source constante de tensions pour le marché mondial du café
Le Brésil, une source constante de tensions pour le marché mondial du café

L’Arabica à son plus haut niveau depuis près de 50 ans fait l’actualité cette semaine sur les marchés des matières premières. Cette hausse exceptionnelle des prix du café est alimentée, comme c’est le cas depuis plusieurs semaines déjà, par des inquiétudes qui pèsent sur la production brésilienne.

Depuis septembre, les prix du café dépendent de la météo brésilienne. Car c’est la période où les arbres doivent recevoir de la pluie pour que la floraison se déroule correctement. Les pluies sont arrivées en octobre et parfois même des pluies torrentielles.

Dans la plupart des régions productrices, la floraison a été exceptionnelle, selon les analystes de Rabobankmais les marchés restent inquiets : ils n’ont aucune garantie sur l’évolution des fleurs qui donneront naissance dans plusieurs mois aux cerises de café dont on retrouve les grains. Le risque d’un nouvel accident climatique est loin d’être exclu.

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L’Arabica au plus haut depuis 1977

Le Brésil est le premier fournisseur d’Arabica, et les mauvaises nouvelles en provenance de ce pays suffisent à faire trembler les prix. D’autant que les stocks ne suffisent pas à couvrir une mauvaise récolte. Le résultat se reflète sur les marchés. La livre de café a atteint cette semaine plus de 320 cents à la Bourse de New York, un record depuis 1977. Avec la dépréciation du real brésilien, les prix moyens du café Arabica ont augmenté de 11 % par rapport à octobre », a noté Rabobank dans son dernier rapport en date du 25 novembre.

Deux entreprises exportatrices brésiliennes ont également demandé une renégociation de leur dette, selon l’agence Bloomberg. Les prix actuels ne leur permettent plus d’assurer les risques financiers qu’ils prennent et mettent en difficulté leur trésorerie.

Les fabricants annoncent la couleur

Le café Robusta, généralement considéré comme bon marché, n’est pas non plus épargné par cette tendance à la hausse des prix : Le Vietnam, premier fournisseur, est également soumis à de multiples défis dont celui du climat. Les nouvelles vendanges ont débuté fin octobre sous des pluies torrentielles. Elle est estimée à 27 millions de sacs de 60 kg par l’Association vietnamienne du café. Une tonne de Robusta qui a atteint plus de 5 800 dollars en septembre vaut toujours plus de 5 000 dollars à la Bourse de Londres.

Les fabricants ont annoncé la couleur et commencent à répercuter ces niveaux de prix sans précédent : Nestlé a annoncé il y a quelques jours de nouvelles augmentations et travaille sur des formats d’emballage plus petits. JM Smucker, un groupe américain, a déjà procédé à une première hausse de prix en juin et une seconde en octobre.

 
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