parce que, 10 ans après, la ville a hâte de voir progresser la prévention

parce que, 10 ans après, la ville a hâte de voir progresser la prévention
parce que, 10 ans après, la ville a hâte de voir progresser la prévention

De l’épisode de novembre, la mémoire politique est restée La petite phrase de François de Canson sur les anguilles. Les pieds encore dans la boue, le maire était furieux car il lui paraissait plus important de sauver des vies humaines que des anguilles.

Un éclat devant les micros et les caméras car, quelques jours avant la deuxième crue, la police des eaux lui avait demandé d’arrêter les travaux d’urgence entamés sur le Pansard après la catastrophe de janvier… au motif qu’il fallait protéger les anguilles. . “Cela a créé une sensation nationale, mais vous imaginez ma colère face à ce carcan administratif.», s’exaspère encore une décennie plus tard l’élu. Si la colère est toujours aussi forte, alors que l’eau a coulé sous les ponts, c’est que l’inertie lui semble toujours aussi lourde.

Lorsque des vies humaines sont en jeu, il faut savoir prendre des décisions. (…) Les premières mesures que nous avons adoptées et qui entraient dans le cadre des soi-disant « travaux d’urgence » ont eu lieu six mois après les intempéries. Les deuxièmes mesures dites de « travaux structurants », soumises à une contrainte réglementaire très longue et administrativement complexe, ne pourraient débuter qu’en octobre 2024 !.

Une décennie de patience qu’il explique en s’humiliant devant les temps de structuration de l’œuvre. Ils ne seront terminés qu’à l’automne 2027, au mieux !

Pour lancer les 23 aménagements hydrauliques inscrits depuis octobre 2017 dans le Programme d’Action de Prévention des Inondations (PAPI) validé par la commission d’agrément, il faut faire face à un «parcours du combattant« .

Parcours du combattant

Après le transfert de compétences à la MPM intercommunale, il a fallu attendre, entre autres, le feu vert de l’Agence régionale de santé, du Conseil national de la protection de la nature et de l’Autorité de l’environnement. Il a donc fallu attendre une étude de danger et le résultat d’une enquête publique avant de soumettre le dossier aux services d’enquête de l’État en mai 2019 pour obtenir l’autorisation environnementale.

“Incompréhensible!”

Ce n’est que le 27 juin 2022 qu’un arrêté préfectoral nous a autorisé à réaliser les travaux, trois ans plus tard. Ici aussi, une charge administrative incompréhensible pour les élus et les habitants, le maire est ennuyeux. On mesure ici le carcan administratif et la nécessité de pouvoir réunir tous les services pédagogiques autour d’une même table avec un objectif commun : éviter les déplacements entre les services et les pertes de temps.« .

D’autant plus que lorsque le feu est vert on est encore loin de la ligne d’arrivée. Vous devez maintenant prendre le contrôle du terrain pour lâcher les rétrocaveuses au sol. Une démarche qui n’est pas une formalité. Après les administrations, il faudra traiter avec le secteur privé.

Avec l’arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique sous le bras et les calculs d’un géomètre, il faut frappez aux portes de la soixantaine de propriétaires des terrains sur lesquels seront réalisées les interventions. Un nouvel obstacle où s’affrontent parfois intérêts généraux et particuliers.

98% des terrains sont encore négociés à l’amiableapprécie le maire qui n’évoque qu’une résistance marginale.

Chantier d’automne uniquement !

Dernière subtilité difficile à comprendre lorsqu’on regarde par exemple des images de Valence : celle de la saisonnalité. Afin de limiter au maximum l’impact sur la faune et la flore, les engins de chantier ne pourront entrer en action qu’à l’automne ! L’objectif de cette mesure qui s’inscrit dans la protection de la biodiversité : perturber le moins possible la faune pendant la période de reproduction.

Alors, quand je vois toutes ces contraintes, je me dis qu’au final la petite phrase sur les anguilles n’a rien changé !», soupire François de Canson.

Il regrette également que l’Assemblée nationale n’ait pas retenu son idée de modifier la loi. L’objectif était de permettre aux communes d’entreprendre des travaux destinés à «prévenir un danger grave et urgent « sans présentation des demandes d’autorisation ou des déclarations auxquelles elles sont subordonnées, à condition que le préfet en soit immédiatement informé.

Mais si le carcan administratif reste plus serré que jamais, peine après peine, on constate encore que désormais l’État est plus disposé à faciliter« .

 
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