Les dernières intentions de vote publiées, voici ce que révèle notre compilateur

POLITIQUE – Au casino, paraît-il « faites vos paris, ne pariez plus »En politique, on se retrouve dimanche à 20 heures pour l’annonce des résultats. Le blitz des élections législatives s’achève ce vendredi 28 juin à 23h59. Quelques heures avant l’échéance, les instituts de sondage ont publié leurs dernières études sur les intentions de vote.

Le HuffPost les a ajoutés à son compilateur (visible ci-dessous) qui offre désormais un dernier aperçu de l’opinion publique avant que les électeurs n’entrent dans l’isoloir dimanche.

Premier enseignement : le Rassemblement national a connu une progression dans les trois semaines qui ont suivi la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron. Le parti d’extrême droite qui veut faire entrer Jordan Bardella à Matignon est crédité d’une moyenne de 36,2 %, soit le double de son score obtenu en 2022 (18,7 %) et même davantage que les 31,4 % des élections européennes.

La gauche s’installe dans la dernière ligne droite

En deuxième position, la gauche a réussi un premier pari : s’unir en un temps record pour éviter l’éparpillement des votes européens et réussir à se qualifier pour le second tour. Mais après une dynamique positive les deux premières semaines, les intentions de vote ont eu tendance à se stabiliser dans les derniers jours de la campagne. Avec 28,1, le Nouveau Front populaire est crédité d’un meilleur score que celui obtenu en 2022 (25,7%) mais il reste inférieur au total de la gauche aux élections européennes (31,5%).

Troisièmement, la majorité présidentielle n’a pas semblé peser sur cette campagne, les intentions de vote en sa faveur n’évoluant que très peu. Les candidats soutenus par Emmanuel Macron et Gabriel Attal sont crédités de 20,3% en moyenne. C’est certes mieux que le score de Valérie Hayer aux élections européennes mais en retrait par rapport à 2022 (25,6%).

Tout cela se traduit par des projections de sièges, qui doivent cependant être prises avec encore plus de prudence qu’à l’habitude, d’autant que les configurations du second tour dépendront de la participation. Un candidat ayant obtenu 12,5% des électeurs inscrits peut rester en course même s’il est troisième et ainsi provoquer des courses à trois.

Le RN vers une majorité absolue

Alors que l’indice de participation mesuré par les différents sondages approche les 65% (un chiffre corroboré par le nombre record de procurations établies), les candidats pourraient se retrouver avec moins de 20% des voix au premier tour. La question se posera alors de savoir si les candidats arrivés en troisième position resteront en course et quelles seront les consignes de vote données par les éliminés.

A ce stade, les projections confirment la dynamique en faveur de l’extrême droite. Alors qu’aucun sondage ne donnait encore il y a quelques jours la majorité absolue au RN, il obtient désormais dans la fourchette supérieure plus que les 289 sièges nécessaires. En moyenne, le parti de Jordan Bardella est crédité de 269 sièges, soit plus du triple de l’actuel groupe RN à l’Assemblée (88 députés).

Deuxièmement, le Nouveau Front populaire progresse également par rapport à 2022 mais dans des proportions moindres. Il est crédité de 168 sièges, contre 144 dans l’hémicycle comme c’était le cas le 9 juin. Si les résultats du 7 juillet ressemblent à ceux de ces ultimes sondages, le grand perdant sera la majorité présidentielle. La barre des 100 sièges n’est même pas assurée (94 dans la projection) pour un camp qui en comptait 250 il y a trois semaines.

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