Le procureur général adjoint a commencé son réquisitoire par la fraude informatique reprochée aux deux prévenus. Ces derniers ne nient pas avoir utilisé la carte bancaire de la victime à leur propre profit. Selon l’enquête, une somme de plus de 50 000 euros a été retirée des comptes de Christiane. Lors de l’audience, Mary Volkaert a déclaré qu’elle était au courant des retraits effectués par son partenaire et qu’elle bénéficiait de cet argent depuis plusieurs années. Il y a donc une corrélation, estime le parquet. Le couple a doublé ses revenus et, «avec son inaction consciente, il encouragea son compagnon.
Le meurtre
Vient ensuite la question du meurtre, un enjeu important pour Jean-Luc Clitophon qui conteste l’intention du meurtre. Ce dernier, responsable de ses actes selon le rapport psychiatrique, ne nie pas avoir porté les coups, ni le lien de causalité entre les coups et la mort.
Le procureur général estime qu’en frappant la victime à la tête, Jean-Luc Clitophon a accepté les conséquences mortelles de ses actes. Le meurtre est un crime immédiat, rappelle le procureur général.
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La jurisprudence a retenu divers critères. L’avocat général retient onze points pour maintenir un ensemble de preuves cohérent. “Mme Scherpereel n’était rien pour M. Clitophon, qui ne montrait aucun regret envers cette femme dont il ne connaissait pas le nom et qui dormait sur le sol de la salle de bains. Il l’avait déjà frappée avant l’accident“, a-t-il déclaré.
La violence des coups est appréciée par le parquet”,gifler, pêcher et frapper avec une cassette VHS“Le témoin Dominique s’est dit choqué par les coups portés sur la tête de la victime.”Il frappa de toutes ses forces, au point de perdre le souffle. Cependant, il n’a ressenti aucun essoufflement lorsqu’il a fallu porter le corps et le jeter dans un puits après quarante-cinq minutes de marche.“, insiste David Dufrasnes.
Les coups ont touché la tête, zone vitale par excellence, et ont été nombreux, provoquant de nombreux contusions au visage et des hémorragies cérébrales, cause du décès. “Il a agi avec férocité en plusieurs temps : les paroles, les gifles, les coups de poing et les coups avec le scotch qu’il est allé chercher pour en finir avec tout cela. C’est un vrai meurtre« .
Christiane était une femme vulnérable et ne s’est même pas défendue, poursuit le procureur général : «La tête de Mme Scherpereel était un punching-ball.”.
Après le fait
Selon le procureur général, Jean-Luc Clitophon a menti sur les horaires. Ce dernier a également déclaré qu’il souhaitait appeler la police.mais seulement quand Dominique est arrivée, pas avant», souligne le procureur général.
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Mardi matin, un témoin raconte que Jean-Luc et Dominique riaient au bord du canal après avoir jeté le corps dans le puits. Il n’a donc pas été très choqué, estime le procureur général, qui rappelle que les deux hommes ont fait des reconnaissances pour trouver un endroit où disposer du corps.
Finalement, après les événements, Jean-Luc Clitophon a mené sa vie, en partie au nom de sa victime.