Par
Thibault Houlette
Publié le
26 novembre 2024 à 12h33
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Président de la Ligue de Normandie Depuis deux décennies, Pierre Leresteux remet cette semaine les clés à son successeur, Romain Féret. Aujourd’hui âgé de 80 ans, il revient sur ses vingt années passées à la tête du football normand.
Bref
Né à Colombiers-sur-Seulles (Calvados) le 16 juillet 1944, Pierre Leresteux a été joueur à l’US Normande, Argentan et Saint-Lô, où il a raccroché les crampons avant de se lancer au début dans une carrière d’entraîneur. des années 70 à Canisy d’abord puis au FC Saint-Lô avant d’atterrir à Avranches de 1980 à 1986. Il enfile ensuite une nouvelle casquette, celle de président du FC Saint-Lô où il reste quatre saisons. Puis, en 1996, il prend la direction du District de la Manche avant d’être nommé chef de la Ligue de Basse-Normandie en 2004, puis de la Ligue de Normandie au moment de la fusion début 2017.
Dans quel état d’esprit êtes-vous lorsque vous raccrochez ?
Je me sens très bien. J’avais déjà dit lors de ma réélection que ce serait mon dernier mandat, j’ai donc eu le temps de me préparer.
Vous étiez encore ému en partant…
Oui, lors de l’assemblée générale, j’ai eu droit à quelques surprises avec des petits mots de la part du président de la FFF Philippe Diallo, de l’ancien sélectionneur des espoirs Thierry Henry, Pierre Mankowski ou encore Carlo Molinari. Cela réchauffe le cœur.
« La fusion, une réussite »
Quel bilan tirez-vous de ces vingt années passées à la tête du football normand ?
C’était quelque chose de lourd à gérer avec une cinquantaine de salariés et un budget de 6 millions d’euros, une vraie entreprise, mais je pense que je peux me regarder dans le miroir. Le bilan est positif avec l’installation du siège social au coeur de la Normandie, à Lisieux, l’implantation du pôle espoirs, le développement du football féminin, du futsal avec la locomotive d’Hérouville. Nous nous sommes également beaucoup entraînés. Je n’oublie pas non plus la fusion entre les ligues de Basse-Normandie et de Haute-Normandie qui fut une réussite. Et puis tout s’est bien terminé avec la médaille d’argent aux Jeux Olympiques cet été (NDLR : il était chef de délégation avec l’équipe de France masculine).
De quoi êtes-vous le plus fier ?
Pour avoir su écouter les clubs, pour avoir été présent à leurs côtés. C’est ce qu’ils demandent et nous connaissons leurs difficultés. Dans de bons souvenirs, il y a aussi l’organisation du Championnat d’Europe U19 en 2010 avec plus de 100 000 spectateurs dans toute la Basse-Normandie. Un grand moment avec des joueurs comme Griezmann ou Lacazette dans l’équipe.
“Je vais me reposer!” »
Avec le recul, y a-t-il des choses que vous regrettez ?
Oui, par exemple, je n’ai pas réussi à simplifier le règlement d’arbitrage. J’aimerais aussi aider encore plus les clubs ruraux pour lesquels il devient très difficile d’exister. Pourtant, ils sont essentiels non seulement en termes de football mais aussi pour la vie d’un village.
À quoi ressembleront vos journées désormais ?
Je vais me reposer ! Même si ma mission n’est pas tout à fait terminée puisque je serai toujours chef de la délégation Espoirs lors du Championnat d’Europe en juin (NDLR : du 11 au 28 en Slovaquie), ce qui va m’occuper.
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