après un nouvel incident, la méfiance demeure à Donges

après un nouvel incident, la méfiance demeure à Donges
après un nouvel incident, la méfiance demeure à Donges

La raffinerie de Donges a été le théâtre d’un nouvel accident samedi soir, moins d’un an après sa dernière panne technique. Pas de quoi rassurer les habitants de ce site industriel classé Seveso seuil haut, installé depuis 1932 entre Nantes et Saint-Nazaire.

Le pétrole a été contenu. L’incompréhension refait surface de manière virulente. Les services de l’État sont intervenus dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 novembre pour limiter et colmater une fuite de pétrole dans la Loire, en provenance de la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique). Détecté vers 22h50, l’accident – ​​qui n’a fait aucun blessé – était lié à l’apparition d’une cassure de deux centimètres sur un tuyau de soudure. Le flux d’huile était irisé jusqu’à 500 m2 de la surface du fleuve avant d’être contenu en pleine nuit par les agents mobilisés, notamment grâce à l’installation de barrages flottants.

Bilan de l’accident : jusqu’à 15 000 litres d’hydrocarbures se sont déversés dans la Loire, mais la pollution a été contenue et promise à une dispersion naturelle, assurant les services de l’État. Les investigations menées ce week-end sur l’eau, l’air et les berges n’ont pas révélé de niveau de pollution inquiétant, précise dans Figaro le sous-préfet de Saint-Nazaire, Éric de Wispelaere, qui a visité dimanche le site de la raffinerie de Donges. Incident clos ? Loin de là, préviennent les défenseurs de l’environnement, bien décidés à ne pas laisser passer inaperçu ce énième problème de raffinerie.

Une confiance « très égratignée »

Cette dernière fuite s’inscrit dans une série d’accidents inquiétants concernant le site industriel, classé Seveso seuil haut – parmi les plus dangereux en exploitation en . Après un premier échec en 2008, les épisodes de pollution se répètent à un rythme de plus en plus régulier et à un rythme croissant : fuite de pétrole en 2021, fuite de 800 000 litres de naphta en décembre 2022, corrosion et fuites en février 2024 et, désormais, novembre 2024. . “C’est très inquiétant”souligne Michel Le Clerc, de l’Association Environnementale des Zones à Risques et du Plan de Prévention des Risques Technologiques (ADZRP) de Donge. « Le site n’est plus très jeune, ses installations sont vieillissantes. Et pendant ce temps, l’industriel continue de manquer de transparence envers les Dongeois”ajoute l’habitant concerné, qui exprime également des doutes sur la dispersion totale des hydrocarbures.

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L’ADZRP s’inquiète de l’opacité pratiquée par l’opérateur TotalEnergies, citant le précédent d’un rapport de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Inéris) sur la fuite de naphta de décembre 2022. Transmis à l’industriel en janvier 2023, le document a été n’a finalement été rendue publique qu’en septembre 2024. Cela indiquait que la santé des résidents aurait pu être affectée après exposition. au benzène des populations environnantes ayant dépassé le seuil de tolérance pendant quatre jours. Un phénomène lié à l’accident du naphta et rapidement identifié par Air Pays de la Loire.

“Notre confiance dans l’industriel est très écornée, autant dire que nous sommes très inquiets pour l’avenir de la raffinerie”, poursuit Michel Le Clerc, qui s’interroge également sur l’absence de formation ou de simulations d’accidents à grande échelle impliquant les riverains. En cas de situation majeure demain, je n’ai absolument aucune idée de quoi faire ni où aller. Nous n’avons aucune instruction. Lundi, des équipes de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) ont pris le relais des pompiers et de la gendarmerie maritime à la raffinerie de Donges. « Une évaluation est en cours pour tenter de comprendre les raisons de cet accident anormal et éviter qu’il ne se reproduise à l’avenir »a indiqué le sous-préfet de Saint-Nazaire, lundi midi.

Canada

 
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