Sécheresses, inondations, températures extrêmes… Les effets du changement climatique sur la production de café sont désastreux. Cette situation pourrait entraîner une hausse des prix pour les 94% de Français qui consomment régulièrement cette boisson.
Facteurs climatiques
Le réchauffement climatique affecte sérieusement la production de café. Au Vietnam, premier producteur mondial de Robusta, une chaleur excessive ralentit la croissance des plants de café. Au Brésil, principal producteur d’Arabica, le manque de pluie a entraîné une baisse des récoltes. Ces risques climatiques ont provoqué une pénurie de café, faisant grimper les prix. Le prix de la tonne de café a doublé en un an. Par ailleurs, les producteurs, qui gagnent très peu de leurs récoltes, ne remplacent plus les plants de café tous les quinze ans comme avant, comme l’expliquent nos confrères de CNews.
Augmentation de la demande
La demande mondiale de café continue de croître, notamment en Asie, où de nombreuses chaînes de café ouvrent leurs portes. On estime que d’ici 2026, la demande de café biologique doublera. Et inversement, le métier de producteur de café attire de moins en moins les jeunes générations, ce qui conduit à manque de main d’oeuvre pour la récolte. Cette pénurie contribue également à la hausse des prix.
Nouvelle réglementation
À compter du 1er janvier 2025, une nouvelle norme européenne obligera les importateurs à démontrer que leur café ne provient pas de zones récemment déboisées. Cette mesure crée des tensions sur les marchés et fait grimper les prix.
Conséquences pour les consommateurs
Les effets de cette augmentation se font déjà sentir : au comptoir, le prix moyen d’un café est passé à 1,40 euro. Au théâtre, le prix moyen atteint 2,80 euros. Dans les supermarchés, le paquet de 250 g de café moulu augmenté de 14 centimes d’ici janvier 2024. Certains experts prévoient que les prix pourraient encore augmenter de 20 % d’ici la fin de l’année.
Face à cette situation, certains le suggèrent l’avenir du café pourrait être de le consommer “moins mais mieux”comme le vin.