Après presque trois mois de débat. Au début de la douzième semaine d’audience. Au cinquantième jour de ce vaste processus, une nouvelle phase s’ouvrira lundi 25 novembre. Mercredi dernier, le président du tribunal pénal départemental du Vaucluse, Roger Arata, a suspendu l’audience pour laisser quelques jours au parquet pour finaliser ses demandes. C’est donc ce lundi que les deux procureurs généraux Laure Chabaud et Jean-François Mayet prendront la parole pour demander la condamnation ou l’acquittement des 51 prévenus du procès pour viol de Mazan.
Les représentants du parquet ont trois jours devant eux pour prouver la culpabilité des accusés, faisant le point sur une enquête qui a duré près de trois ans et mois d’audiences très intenses.
D’après ce que l’on sait, les procureurs généraux devraient commencer par une présentation globale du dossier d’où découlerait la première sentence nécessaire, celle du principal accusé et artisan de toute l’affaire, Dominique Pelicot. Ils devront ensuite préciser, en fonction des cas particuliers examinés, les sanctions attendues à l’encontre de chaque accusé, donnant régulièrement la parole. La question du consentement sera évidemment au centre de tout, puisque les débats ont montré à de nombreuses reprises que la victime Gisèle Pelicot n’a jamais pu donner son consentement éclairé. Même celle de l’intention, puisque la plupart des prévenus ont déclaré ne pas l’avoir au moment de leurs actes.