Elle a été retrouvée morte dans un ruisseau en Isère. Quatre ans après le meurtre de Victorine Dartois, le procès d’un de ses voisins s’ouvre lundi 25 novembre, à Grenoble (Isère). L’accusé, Ludovic Bertin, 29 ans, reconnaît l’avoir étranglée mais nie toute tentative de viol. Il risque la perpétuité dans cette affaire qui a suscité une grande émotion dans toute la France.
Les débats, qui débutent lundi après-midi devant la cour d’assises de l’Isère avec l’audition d’un premier témoin de personnalité, doivent durer jusqu’au 6 décembre. Victorine Dartois, une étudiante de BTS de 18 ans, a disparu le 26 septembre 2020 en rentrant à pied. dans sa maison familiale à Villefontaine, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Lyon, après une après-midi de shopping entre amis. Son corps a été retrouvé dans un ruisseau moins de 48 heures plus tard, son pantalon retiré. L’autopsie a établi qu’elle avait été étranglée et noyée.
Ludovic Bertin, chef d’entreprise alors âgé de 25 ans, a été arrêté à Villefontaine vingt jours plus tard grâce au signalement d’un proche à qui il s’est confié. Ce père d’un jeune enfant avait déjà été condamné dix fois pour des délits de droit commun mais sans aller en prison, grâce à des réductions de peine.
En garde à vue, il a reconnu le meurtre de la jeune femme mais a nié toute tentative de viol. Il affirme avoir croisé la victime en faisant du jogging puis, après une bousculade involontaire et une dispute, avoir “panique” et « Je me suis serré le cou » de l’étudiante avant de cacher son corps.
Ludovic Bertin est « prêt à dire les choses » et entend s’adresser d’emblée à la famille de la victime, a déclaré début novembre son avocat, Arnaud Adelise, sur BFM. Le jour des faits, son client avait « cocaïne consommée », » argumenta-t-il. Quant au motif sexuel, c’est « démenti par les analyses » du corps de la jeune fille, dit-il. Lors de cette audience, il sera également jugé pour le viol violent d’une autre jeune femme, en septembre 2018 dans le Rhône, alors qu’elle avait vingt ans.