quand Gabriel Attal s’en prend aux commerçants… que la Macronie a toujours chouchouté

quand Gabriel Attal s’en prend aux commerçants… que la Macronie a toujours chouchouté
quand Gabriel Attal s’en prend aux commerçants… que la Macronie a toujours chouchouté

Le Premier ministre en campagne a enfilé quelques minutes ses habits de gauche lors du débat qui l’opposait à Jordan Bardella et Manuel Bompard. Le temps d’une riposte à son adversaire RN, le macroniste est devenu le défenseur de la veuve et de l’ouvrier contre les commerçants… à qui son camp a fait tant de cadeaux.

Attal qui frappe les commerçants, c’est l’hôpital public qui se moque de la fiscalité. Et pourtant, il a osé. Le temps d’une réponse à Jordan Bardella, lors du débat télévisé organisé par TF1 mardi 25 juin, le Premier ministre d’Emmanuel Macron s’est placé dans le camp des travailleurs en critiquant l’éventualité d’un cadeau fait aux commerçants par l’eurodéputé RN. C’est ça, l’audace : cautionner sept années de cadeaux aux plus riches et pointer ensuite la possibilité que le Rassemblement national, dans son imposture sociale, puisse faire de même.

Tandis que le président du RN expliquait sa volonté de supprimer l’impôt sur le revenu pour tous les travailleurs de moins de 30 ans, Gabriel Attal sort son déguisement de justicier de la cause prolétarienne : « Pourquoi un travailleur de 31 ans paierait-il des impôts et un consultant ou un commerçant de 29 ans cesserait-il de payer des impôts ? Si on vous écoute Kylian Mbappé a eu tort de partir car avec vous il aurait été exonéré d’impôts. Cela n’a aucun sens. La justice fiscale, c’est payer en fonction de vos revenus. »

Dividendes du loup

Des propos plutôt sensés, si l’on exclut que celui qui les tient soit membre d’une majorité – qu’il dirige désormais – qui n’a cessé d’accorder des privilèges fiscaux aux plus riches, à l’image de Kylian Mbappé ou des commerçants désormais savamment pointés du doigt par Gabriel Attal.

Pour applaudir ces propos appelant à la justice fiscale, on fera semblant d’oublier les conséquences catastrophiques de la mise en place, en 2018, du « prélèvement forfaitaire unique », plus communément appelé « Flat tax ». Celui-ci prévoit un prélèvement de 30 % sur les revenus d’intérêts, les dividendes et autres revenus du capital.

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Une modification fiscale qui a fait bondir les versements de dividendes, à 24,1 milliards d’euros en 2020 contre 14,3 en 2017 sans toutefois relancer durablement l’investissement, selon le rapport France Stratégie publié à l’automne 2021.

A cela s’ajoute évidemment la suppression, la même année, de l’impôt sur la fortune (ISF), remplacé par un impôt sur la fortune immobilière (IFI), favorisant là encore la concentration des dividendes parmi les plus riches. En 2019, selon le même rapport, 0,1% des contribuables ont perçu les deux tiers des dividendes. Si seulement le justicier Attal avait été au pouvoir…

Mais la jeunesse qu’Attal prétend désormais défendre ne s’y trompe pas. Selon une étude Elabe pour BFMTV et La Tribune dimancheseuls 5% des 18-34 ans ont voté pour le camp macroniste aux élections européennes du 9 juin.

 
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