Pouvez-vous vous présenter rapidement ?
Wen 2, street artiste brestois : « Je m’appelle Gwendal Huet, j’ai 47 ans et je suis brestois. Sous le nom de Wen2, je suis un street artiste. Depuis quatre ans, je vis exclusivement de ma peinture. Depuis toute petite, j’ai une passion pour le dessin. Adolescent, je me suis intéressé au graffiti et à tout ce qui touche à la culture urbaine : le basket, le rap et le skateboard, dont j’ai encore quelques séquelles. J’ai donc commencé à faire du lettering à la bombe sur les murs du port de Brest. Mon nom d’artiste date de cette époque. »
Comment pourriez-vous définir votre style ?
« À partir du graffiti, j’ai développé un univers personnel, une identité. Je pense par exemple que je m’identifie aujourd’hui à travers ces mondes en lévitation que l’on voit dans mes peintures. Aujourd’hui, je peux encore faire du graffiti, mais c’est de plus en plus rare car peindre est devenu mon métier et je suis très sollicité. Désormais, je travaille davantage en atelier : peinture à l’huile, acrylique ou aquarelle. Cependant, il se peut qu’il y ait encore quelques touches de bombe. Quant au numérique, je l’utilise aussi un peu, notamment pour dessiner sur iPad.
Que reste-t-il de votre période graffiti ?
« Je suis toujours dans la représentation d’un univers urbain. C’est toujours la ville que nous voyons. Certes, j’ai aussi une série sur les phares. Mais, même sur ces bâtiments, on peut voir des tags. Bref, une ambiance urbaine persiste toujours. De plus, s’il n’y a pas d’humains dans mes tableaux, leur présence est suggérée : il y a de la lumière dans la fenêtre et la cheminée fume.
D’où vient votre goût pour les bâtiments et les constructions ?
« Après un baccalauréat arts appliqués, j’ai suivi un BTS architecture d’intérieur. J’ai ensuite travaillé vingt ans dans une entreprise d’urbanisme. C’est vrai que j’aime dessiner l’architecture. C’est un sujet inépuisable. Récemment, je suis allé en Italie. On y trouve vraiment du matériel. De plus, il existe des phares partout dans le monde. Ma série qui leur est consacrée est donc infinie.
Que présentez-vous à Landerneau ?
« Il y a une trentaine d’œuvres, principalement des reproductions, que j’ai réalisées depuis 2018. Il existe même un original représentant Landerneau, la seule pièce qui n’est pas à vendre. Car, pour le reste, on peut repartir de la galerie avec une carte postale à 5 €, un petit format à 20 €, ou avec l’autre original de l’exposition, une représentation du Café du port de Brest (7 500 €). »
Pratique
Exposition de Wen2 jusqu’au 19 janvier à la galerie associative L’Urbatypik, 4, rue Lafayette à Landerneau. Ouvert jeudi, vendredi et samedi, de 14h à 18h. ENTREE GRATUITE.