Au-delà de cet effort très louable, il s’est montré extrêmement vague sur le visage qu’aura son équipe dans le Nord. A seulement dix jours pour faire le point sur un effectif privé de ses internationaux, cette réserve s’explique aussi par sa méfiance face à l’effervescence qui a accompagné sa nomination.
Si un choc psychologique est espéré dimanche, il sait qu’il lui faudra du temps pour réellement prendre ses marques. “Normalement, le changement d’entraîneur génère quelque chose, j’ai confiance que l’équipe va changer d’agressivité sur le terrain”, a-t-il concédé. Mais « le plus important pour moi c’est d’inculquer une culture aux joueurs, peu importe qu’on joue à 5 derrière, à 4 derrière, en 5-4-1 ou en 4-4-2… Après, le » L’équipe va sûrement développer autre chose”, a-t-il expliqué.
“Ça parle beaucoup plus”
Le milieu offensif Ludovic Blas a également fait preuve d’un optimisme prudent après ses premiers jours sous l’ère Sampaol. « Il a dit des choses qu’il avait vues en venant voir le match (contre Toulouse, 0-2). Et puis, on a travaillé pour bien comprendre ce qu’il attendait de nous, et puis aussi pour bien l’expliquer à ceux qui arrivent après », de retour de sélection, a-t-il ajouté. «Ça parle beaucoup plus. Il y a beaucoup plus de voix, de tout, avec tout le staff avec lequel il est venu. C’est beaucoup de pauses pour beaucoup d’explications et beaucoup d’échanges », a-t-il déclaré à propos des récents entraînements.
Tout en soulignant l’énergie de l’Argentin, connu pour son tempérament de feu mais aussi pour la complicité qu’il peut nouer avec certains joueurs, notamment les plus créatifs, il ne se laisse pas tromper par cet état de grâce qui accompagne parfois les nouveaux entraîneurs. “Quand on a un nouveau staff, une nouvelle dynamique, ça fait que les choses sont beaucoup plus données dans les premières séances, parce que tout est nouveau”, mais ce sera surtout aux joueurs de combler leurs lacunes. «Je pense qu’il manque beaucoup d’agressivité lorsqu’il perd le ballon», a-t-il par exemple admis. « Il veut inculquer ça aussi. Dès qu’on perd le ballon, il veut essayer de réagir vite pour retrouver une équipe solide et compacte », a-t-il ajouté.
« Mon équipe a besoin de contrôle »
Les maigres indices qui ont filtré sur le style du Rennais de Sampaoli refroidiront sans doute ceux qui rêvaient du football de feu qu’il a développé lors de ses premiers mois à Marseille, avant un virage pragmatique assumé. “Je pense que mon équipe a vraiment besoin de contrôle et nous avons travaillé justement pour éviter de subir les contre-attaques de l’adversaire”, a confié l’entraîneur.
“Quand nous aurons le ballon, ils auront l’opportunité d’apporter leur créativité à l’équipe mais quand nous ne l’aurons pas, ils auront aussi des responsabilités défensives”, a-t-il également répondu à propos des joueurs offensifs qui semblaient parfois coincés dans une camisole de force. sous Julien Stéphan. Blas a cependant laissé entendre que Sampaoli disposait d’une base de travail saine avec un groupe où “personne n’a jamais abandonné”. « Dans des situations comme ça, j’ai vu des groupes pires que celui-là, franchement », a-t-il même assuré.