« Nous sommes obligés d’augmenter les prix »… Les chocolatiers frappés de plein fouet par la hausse des prix du cacao

« Nous sommes obligés d’augmenter les prix »… Les chocolatiers frappés de plein fouet par la hausse des prix du cacao
« Nous sommes obligés d’augmenter les prix »… Les chocolatiers frappés de plein fouet par la hausse des prix du cacao

l’essentiel
La hausse du prix du cacao sur le marché mondial a des répercussions directes sur les artisans de Villefranche, dans l’Aveyron. Ces derniers doivent s’adapter à cette inflation.

Des lingots d’or qui affolent les marchés. En 2024, le prix du cacao a fortement augmenté, impactant directement les artisans locaux de Villefranchois. Cela est dû aux mauvaises récoltes en Afrique de l’Ouest, dues à des conditions climatiques défavorables, avec de fortes pluies en 2023, suivies d’une sécheresse. Dans cette région, la Côte d’Ivoire et le Ghana représentent plus de la moitié de la production mondiale. L’offre de cacao a donc diminué, provoquant cette flambée des prix.

« Cela fait un an que nous ressentons cette augmentation », argumente Sandrine Boutonnet, co-gérante de la chocolaterie Amandier, à Bastide. « Le prix du chocolat a augmenté d’au moins 30 %. Nous travaillons avec un fournisseur qui est en contact avec des plantations dans différents pays. Il nous livre les blocs de chocolat et les fèves pour lesquels nous travaillons.

“On ne négocie pas la qualité”

Au total, près de quatre tonnes de matière première chaque année pour l’entreprise familiale. Malgré la montée en puissance du cacao, pas question de changer les habitudes. «On ne négocie pas avec la qualité du chocolat, c’est notre mot d’ordre», précise Sandrine Boutonnet. « Nous devons juste nous adapter. Si l’on ajoute l’augmentation de l’électricité et d’autres matières premières, crème, beurre, œufs, cela devient très lourd en coûts fixes. Nous essayons autant que possible de limiter les augmentations de prix, mais nous devons le faire.

“On continue dans le noir”

Même son de cloche quelques rues plus loin, Chez Henry Passion Chocolat. « On a ressenti une forte perte de marge avec le prix du cacao qui a presque doublé », commente Christine. « Nous avons été obligés de répercuter cette inflation. Nous continuons d’avancer dans le flou pour le moment ».

Aucune baisse des matières premières n’est actuellement envisagée sur les prix mondiaux. Les artisans peuvent encore se réjouir de l’arrivée des fêtes de fin d’année, qui devraient accroître la demande des clients pour cet or fondant.

 
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