Par
Gilles Queffélec
Publié le
23 novembre 2024 à 9h05
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La vie de Thérèse Albanese bouleversée le 21 novembre 1998. Ce jour où elle fut victime d’un accident vasculaire cérébral à l’âge de 35 ans. Elle est alors 5 mois de grossesse d’une petite fille.
Un accident qui a eu lieu, loin de là où elle habitait à l’époque, à Metz. « Je suis venue en Bretagne rendre visite à une amie, ici, dans le Morbihan, à Pluneret », raconte celle qui a décidé de revenir là où sa nouvelle vie a commencé, en Bretagne, en s’installant à Guénin en 2021.
Un angiome dans le cerveau
De cet accident, Thérèse ne se souvient de rien. Juste qu’elle s’est sentie mal ce jour-là en se réveillant. «J’avais un très mauvais mal de tête. J’avais froid et j’avais envie de vomir.
C’est en prenant un bain et alors qu’elle avait refermé la porte de la salle de bain qu’elle ne se sentit pas bien. Heureusement, son amie et son compagnon ont réussi à enfoncer la porte pour lui venir en aide.
Transporté à Vannes puis transféré en neurochirurgie à Nantes, elle sera opérée en urgence. “C’était un angiome que j’avais dans le cerveau et qui a éclaté.”
Thérèse s’en sort mais avec séquelles graves et en particulier l’hémiplégie gauche. Elle rentre chez elle à Metz mais va subir trois longues années de rééducation et d’arrêt de travail (elle est salariée chez Orange). Elle est travailleur handicapé reconnu. Sa vie ne sera plus jamais la même.
Aujourd’hui à la retraite, elle reste très fragile physiquement et a encore des difficultés à se déplacer.
“J’ai compris : mon âme avait quitté mon corps”
Mais son histoire ne s’arrête pas là. Parce que deux ans après cet accidentC’est ” un éclair» qui lui permettra de revivre en quelque sorte ce qu’elle a vécu le 21 novembre 1998.
«Ça m’est revenu comme ça, d’un coup. Je me vois dos au plafond. Je vois quelqu’un dans une baignoire qui veut se lever mais n’y parvient pas. Je vois deux personnes derrière la porte qui essaient d’entrer et qui pleurent. »
” J’ai compris. C’était moi. Mon âme avait quitté mon corps. Je me sentais si léger, si bien.
Thérèse parle de « joie intérieure », de ce sentiment, « de ne plus vouloir redescendre ».
Pour elle, il ne s’agit pas de expérience de mort imminente. « Mais certainement d’une expérience hors du corps. Quand l’âme souffre trop, elle s’échappe de l’enveloppe charnelle.
Le domaine spirituel
Ce souvenir va bouleverser Thérèse. Nécessairement.
« La religion et ses croyances ne sont pas pour moi. En revanche, tout ce qui concerne le monde spirituel aujourd’hui me fascine.
Au point d’animer désormais conférences et dialogues. Elle a créé « Vol conscient» et partage son expérience lors de différentes rencontres. Et il aborde de nombreux sujets divers et variés sur le bien-être, émotions, connaissance de soi.
Elle le sait : parler de la mort n’est pas facile dans notre société.
« Je ne suis pas là pour convaincre qui que ce soit. Mais ça fait réfléchir. La société occidentale nous a toujours fait croire que la mort est quelque chose de définitif. Mais je suis convaincu que notre âme continue son voyage . »
À chacune des séances qu’elle organise pourtant, personne n’est insensible. « Lorsqu’on aborde le sujet, de nombreuses attitudes changent à l’égard de la mort. On le croit ou non, peu importe. C’est çale domaine spirituel.Mais si cela peut apporter une sensation de bien-être, je pense qu’il ne faut pas s’en priver.
Envol Conscient – Thérèse Albanes (06 77 81 30 13) – www.envolconscient.com: conferences and workshops, dialogue cafés.
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