des pertes « colossales » de 50 millions d’euros par an

des pertes « colossales » de 50 millions d’euros par an
des pertes « colossales » de 50 millions d’euros par an

Le produit de la vente des participations de la ville de Charleroi dans l’intercommunale Brutélé lui a permis de dégager un chiffre d’affaires de 63,8 millions d’euros dans le compte 2023 présenté ce lundi au conseil municipal, soit une prime de 12 millions.

Mais malheureusement, ce n’est qu’un one-shot. Ce rendement exceptionnel cache un déficit structurel abyssal, qui ne s’améliorera pas avec le temps si aucun paramètre ne change. Selon la direction financière, les pertes récurrentes s’élèvent à près de 50 millions d’euros par an.

« Il ne s’agit en aucun cas d’une mauvaise gestion budgétaire ou d’une perte de contrôle de certains coûts »selon l’échevin Maxime Hardy en charge des Finances. « Car si des éléments échappent au contrôle de notre majorité PS-C+/Les Engagés-Ecolo comme l’explosion des dépenses de transfert (vers la zone de police, le CPAS, la zone de secours et Tibi), l’augmentation des charges de retraite et un retour avec un IPP supplémentaire bien inférieur à la moyenne, nous gardons la maîtrise des leviers clés : gestion budgétaire, charges de fonctionnement, gestion de la dette et fiscalité. Maxime Hardy est catégorique : en ces matières, Charleroi fait mieux que des communes de sa taille, fait-il référence au rapport annuel de Belfius. « Nous taxons moins nos habitants, gérons mieux les ressources qui nous sont accordées pour financer nos missions, anticipons de nouvelles réductions des frais de notre dette et avons pu maintenir nos coûts de fonctionnement en dessous de ceux de villes comparables »il résume.

Les grandes villes n’ont plus d’argent : « Chaque année, les décisions fédérales coûtent 1 milliard aux communes, cela doit changer après les élections »

Le constat est le même chaque année : tout est plus cher par habitant à Charleroi. Sécurité, action sociale, propreté, pompiers. Pour un niveau de taxes et redevances municipales inférieur à la moyenne. La Ville respecte également la trajectoire budgétaire qui lui est imposée. Mais, Maxime Hardy ne s’en cache pas, »les incertitudes qui pèsent sur les politiques régionales avec la formation d’un nouveau gouvernement MR-Les Engagés constituent des menaces pour l’avenir. Nous ne savons pas si nous pourrons continuer à bénéficier de prêts pour rester à l’équilibre. Quatre éléments fragilisent notre situation”il analyse. « L’inflation galopante qui a fait passer le budget de Charleroi de 450 à près de 600 millions d’euros entre 2018 et 2023, le coût des retraites qui plombent les finances, une fiscalité moins rentable qu’ailleurs et un sous-financement chronique des missions de service public (police, CPAS, sauvetage, etc.) qui nous ont été délégués.

En d’autres termes, c’est la bouteille d’encre…

 
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