Le chef du Hezbollah libanais a prononcé mercredi un discours combatif. Il a averti qu’Israël ne pouvait pas imposer ses conditions pour un cessez-le-feu dans la guerre au Liban, où l’envoyé américain Amos Hochstein a mené des négociations avant de se rendre en Israël.
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20 novembre 2024 – 17h17
(Keystone-ATS) Les États-Unis et la France multiplient les efforts pour parvenir à une trêve dans le conflit entre le puissant mouvement pro-iranien et Israël.
Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël au lendemain de l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, affirmant qu’il agissait en soutien au mouvement islamique palestinien.
Le mouvement libanais et l’armée israélienne sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre et depuis le 30 septembre, l’armée israélienne mène des incursions dans le sud du Liban.
L’ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, a présenté la semaine dernière aux autorités libanaises un plan en 13 points comprenant une trêve de 60 jours et le déploiement de l’armée au sud du Liban, l’un des fiefs du Hezbollah.
“Progrès”?
Arrivé mardi à Beyrouth, Hochstein a fait état mercredi de “nouveaux progrès” après des entretiens avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri, en contact avec le Hezbollah. Il est attendu plus tard en Israël.
Israël « ne peut pas nous imposer ses conditions », a prévenu le chef du Hezbollah libanais Naïm Qassem dans un discours préenregistré.
Il a ajouté que le Hezbollah a appelé à « une cessation totale de l’agression » au Liban. “L’ennemi israélien ne peut pas pénétrer quand il veut” sur le territoire libanais en cas de cessez-le-feu, a-t-il affirmé.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu lundi qu’Israël « mènerait des opérations militaires » contre le Hezbollah même en cas de trêve.
Et le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré mercredi que tout accord devrait donner à son pays une « liberté d’action » contre le Hezbollah.
Qassem a également prévenu que son mouvement ciblerait « le centre de Tel-Aviv », en réponse aux récentes attaques israéliennes contre la capitale Beyrouth.
Violents affrontements
Mercredi, l’agence de presse officielle libanaise (ANI) a fait état de “violents affrontements” dans le sud du pays et a ajouté que les forces israéliennes tentaient “d’avancer vers les collines de Kfarchouba” sous une intense couverture d’artillerie et aérienne. Le Hezbollah a annoncé avoir mené plusieurs attaques dans le nord d’Israël.
L’armée libanaise a annoncé mercredi la mort d’un soldat dans une attaque israélienne au sud du Liban, portant à 18 le nombre de soldats tués depuis le 23 septembre.
L’armée israélienne a assuré qu’elle combattait contre le Hezbollah et non contre l’armée libanaise.
veto américain
“Il n’y a pas de meilleure solution à ce stade que de respecter la résolution 1701” du Conseil de sécurité de l’ONU, a jugé mardi le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu.
Cette résolution, qui a marqué la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, prévoit que seules l’armée libanaise et les Casques bleus devraient être déployés à la frontière sud du Liban, ce qui implique un retrait du secteur du Hezbollah, mais aussi du Israélien. militaires du territoire libanais.
Au moins 17 personnes, dont un nourrisson et un adolescent, ont été tuées mercredi dans les territoires palestiniens lors de nouveaux raids de l’armée israélienne, a annoncé la Défense civile locale.
L’armée israélienne a de son côté fait état de la mort d’un de ses soldats lors de combats dans le nord.
Les États-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l’ONU d’appeler à un cessez-le-feu « immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié Israël.