En France, comme ailleurs dans le monde, l’expérience du travail devient de plus en plus négative.
La majorité des personnes interrogées sur l’organisation de leur entreprise ou de leur administration, sur l’utilité et la reconnaissance de leur hiérarchie, ou encore sur le plaisir qu’elles prennent à aller travailler, ont répondu négativement. Plus inquiétant encore, le nombre de personnes malades au travail augmente et la France est l’un des pays d’Europe les plus accidentés.
S’appuyant sur des années d’intervention en tant qu’expert en santé au travail auprès de CSE, d’entreprises du CAC 40, de PME, d’associations et de plusieurs enquêtes du magazine Frustration, l’auteur montre qu’il y a de bonnes raisons de ne pas vouloir aller travailler le lundi matin, ni les autres jours de la semaine. Petit à petit, tous les secteurs de la société, y compris ceux censés être exclus de la sphère capitaliste – associations et service public – ont été contaminés par des formes de gestion absurdes, violentes et contre-productives.
Face à ce désamour du travail, le patronat et le gouvernement réagissent avec indignation et contrainte. Le nombre d’arrêts maladie augmente-t-il ? Introduisons de nouveaux jours d’attente ! Les gens sont-ils résignés et hésitent-ils à retourner dans des secteurs difficiles et violents comme la restauration ? Supprimons leur allocation chômage ou RSA ! Face à cette souffrance au travail, la classe dirigeante organise progressivement le travail forcé.
La sécession est une véritable invitation à s’affranchir des grandes mythologies du travail qui empêchent de remettre en cause l’ordre établi : présentéisme, mérite, psychologisation de la souffrance au travail… tout est scruté.
Véritable manuel de développement collectif, la Sécession contribue à l’émergence d’une nouvelle culture de révolte, capable de légitimer et de soulager les souffrances individuelles pour promouvoir une révolte globale, ancrée dans le réel.
“Sécession. Comment reprendre le contrôle de votre travail
Nicolas Framont
En librairie le 2 octobre
