« Nous avons un enfant qui était viable et qui est mort à cause de sa faute »

« Nous avons un enfant qui était viable et qui est mort à cause de sa faute »
« Nous avons un enfant qui était viable et qui est mort à cause de sa faute »

L’audience qui s’est ouverte aujourd’hui au tribunal de Melun est l’aboutissement de 20 mois de tourments médiatiques et judiciaires. En février 2023, alors qu’il roulait sous l’influence de la cocaïne, Pierre Palmade entre en collision avec un véhicule en Seine-et-Marne, blessant grièvement trois personnes : Yuksel Yakut, son fils de 6 ans, et sa belle-sœur enceinte. six mois. Le bébé n’a pas survécu, ce qui a donné lieu à un débat houleux sur la qualification juridique du fœtus.
Dans la salle d’audience, l’émotion était vive. Des dizaines de journalistes, curieux et militants ont suivi chaque instant de ce procès, marqué par des témoignages poignants et des échanges tendus. Pierre Palmade, récidiviste après une condamnation en 2019 pour usage de drogue, risque une peine de cinq ans de prison, dont deux fermes non aménageables.

“J’aurai toujours ce bébé sur ma conscience”

La journée a été marquée par les déclarations de Pierre Palmade, qui a exprimé ses regrets auprès des parties civiles. « Aujourd’hui, je suis juste dévasté de voir les victimes en vrai », a-t-il déclaré à la barre, avant de se tourner vers elles : « Je voudrais leur demander pardon. Je leur demanderai pardon toute ma vie. »
L’humoriste est également revenu sur ses addictions et la spirale dans laquelle il était plongé avant l’accident. “Je suis quelqu’un d’habitude prudent en voiture, mais je suis dangereux sous l’effet des drogues”, confie-t-il en faisant référence aux injections de 3-MMC qu’il s’est faites dans les jours précédant le drame.

Lire aussi >> Pierre Palmade : ce qu’il faut savoir avant le début de son procès

Des témoignages déchirants de victimes

Yuksel Yakut, grièvement blessé dans l’accident, a décrit à la barre comment sa vie a été bouleversée : « Je ne peux pas porter mon enfant. Je ne peux plus passer du temps dehors avec mes enfants. C’est très difficile pour moi. »
Sa belle-sœur, qui a perdu le bébé qu’elle portait, a exprimé sa douleur avec des mots poignants : « J’avais très mal au ventre. Je me suis immédiatement inquiété pour mon enfant. Aujourd’hui, je ne peux pas porter ma petite fille. Tout ce stress, tous ces souvenirs, c’est épuisant pour moi.

Le procureur demande cinq ans de prison dont trois avec sursis

Dans ses réquisitoires, la procureure rappelle les faits avec sérieux : « Nous avons un enfant qui était viable et qui est décédé par la faute de Pierre Palmade. » Elle a souligné que la question de la requalification en « homicide involontaire » n’avait pas été retenue, faute de disposition législative sur la personnalité juridique du fœtus.
Elle a cependant insisté sur la nécessité d’une condamnation exemplaire : « Cette consommation de stupéfiants ne doit pas justifier la faute de Pierre Palmade. Le problème c’est ce support qui peut être chaotique. » La peine demandée ? Cinq ans de prison, dont trois avec sursis probatoire de trois ans, sans mandat de dépôt immédiat mais à effet différé.

Un procès qui interroge la justice et les addictions

Au-delà des faits, ce procès interroge le statut juridique du fœtus en , mais aussi les dangers des addictions et leurs conséquences dramatiques. Pierre Palmade, de son côté, a conclu cette première journée en exprimant sa volonté de “continuer (ses) soins et écrire”, tout en réitérant sa volonté de se mettre face à ses responsabilités.

 
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