L’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie, la Pologne et le Royaume-Uni ont accusé la Russie de mener une guerre hybride, après la rupture suspecte de deux câbles de télécommunications en mer Baltique.
Les ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, d’Espagne, de France, d’Italie, de Pologne et du Royaume-Uni se sont réunis mardi 19 novembre en sommet à Varsovie. Dans une déclaration commune, ils ont dénoncé les attentats. « sans précédent dans leur variété et leur ampleur » perpétrées par la Russie contre l’Union européenne et l’OTAN, dans le cadre d’une guerre « hybride ».
Ces accusations faisaient suite à la rupture de deux câbles de télécommunications en mer Baltique. Alors que plusieurs pays, dont la Suède et la Finlande, ouvraient des enquêtes pour déterminer s’il s’agissait d’accidents ou de sabotages, la Russie a immédiatement suscité des regards suspicieux. “Nous ne pouvons attribuer ces incidents à personne”, a toutefois tempéré le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, lors d’une conférence à Bruxelles mardi.
Guerre hybride ?
Le terme guerre hybride désigne un conflit combinant des actes militaires avec d’autres types d’offensives, comme la désinformation, les cyberattaques, le sabotage ou encore l’ingérence.
“Nous le savons aussi en Allemagne désormais”, a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock lors de la déclaration commune des six puissances européennes, énumérant “les cyberattaques, la surveillance des infrastructures stratégiques, les colis piégés (…) et un câble de données rompu entre la Finlande et l’Allemagne”. Allemagne.”