MISE À JOUR HEBDOMADAIRE – Les indicateurs d’inflation au centre de l’attention du marché

MISE À JOUR HEBDOMADAIRE – Les indicateurs d’inflation au centre de l’attention du marché
MISE À JOUR HEBDOMADAIRE – Les indicateurs d’inflation au centre de l’attention du marché

LONDRES, 21 juin (Reuters) – Alors que les marchés tentent de déterminer le rythme de l’assouplissement monétaire des banques centrales, les prochaines données sur l’inflation aux États-Unis, en Europe et au Japon seront surveillées de près.

Sur les marchés émergents comme le Mexique, la Turquie et les Philippines, les réunions des banques centrales domineront.

En France et en Grande-Bretagne, où se préparent des élections législatives anticipées, la situation budgétaire est préoccupante à Paris, tandis qu’à Londres une large victoire des travaillistes est rassurante.

Tour d’horizon des perspectives de marché pour les jours à venir :

1/ LE PCE INCONNU AUX ÉTATS-UNIS

Le ralentissement tant attendu de l’inflation américaine peine à s’installer, mais les investisseurs gardent espoir, se montrant plus optimistes que la Réserve fédérale américaine (Fed), qui ne prévoit qu’une seule baisse de taux cette année.

La publication vendredi prochain de l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE), mesure privilégiée de l’inflation par la Fed, pourrait renforcer cet espoir même si la prudence reste de mise alors que les prix à la consommation (IPC) aux Etats-Unis n’ont affiché qu’une stagnation en mai, certes inattendue. .

Un chiffre décevant du PCE pourrait affaiblir les arguments des partisans d’une baisse imminente des taux d’intérêt.

2/ LA BOJ DOIT CONVAINCRE

La Banque du Japon (BoJ), dont la politique monétaire va à l’encontre de celle des autres grandes banques en raison de la déflation que connaît l’archipel, a laissé la porte ouverte à une hausse des taux en juillet. Les marchés ne croient cependant pas à une telle décision et évaluent la probabilité d’une hausse d’un quart de point des taux directeurs de la BoJ à moins d’une sur trois.

Cela s’explique en grande partie par le fait que la banque centrale a déjà annoncé qu’elle mettrait également en œuvre un resserrement quantitatif le mois prochain. L’argument avancé par l’institut d’émission monétaire est de ne pas risquer de perturber les marchés obligataires.

La BoJ, comme les autres banques centrales, fonde sa politique sur des indicateurs et ceux-ci n’exercent jusqu’à présent pas vraiment de pression en faveur d’un resserrement monétaire. La faiblesse des dépenses de consommation est particulièrement préoccupante et l’inflation induite par la demande a ralenti pendant neuf mois consécutifs.

Certaines données macroéconomiques clés, telles que les ventes au détail attendues jeudi et les prix à la consommation à Tokyo attendus vendredi, devraient apporter davantage de clarté aux perspectives. La BoJ publiera également le 24 juin le « procès-verbal » de sa réunion des 13 et 14 juin.

3/ L’INFLATION DANS LA ZONE EURO SOUS SUIVI

Les données préliminaires sur l’inflation de plusieurs pays de la zone euro (France, Italie et Espagne) pour le mois de juin seront publiées vendredi prochain avant celles de l’ensemble de la zone monétaire le 2 juillet. les traders tentent d’anticiper le rythme de la baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) cette année.

La BCE a abaissé ses taux le 6 juin, mais la persistance d’une inflation élevée et de revendications salariales soulève des doutes quant au nombre de réductions à venir.

Les acteurs du marché évaluent à environ 64% la probabilité d’une nouvelle baisse du coût du crédit d’ici la fin de l’année, contre près de 80% avant la réunion de juin.

Une surprise à la hausse de l’inflation pourrait encore réduire cette probabilité, d’autant que les investisseurs apparaissent nerveux sur le marché obligataire avec l’incertitude liée aux élections législatives en France du 30 juin et du 7 juillet.

4/ CONTRASTE LONDRES-PARIS

La situation politique en Grande-Bretagne et en France présente un contraste remarquable alors que les électeurs des deux pays se préparent à se rendre aux urnes.

Les élections législatives en France suscitent la crainte sur les marchés en raison d’une éventuelle victoire de l’extrême droite ou de l’alliance de la gauche, qui pourrait se traduire par une augmentation des dépenses avec le risque d’aggraver la situation budgétaire du pays. Le « Nouveau Front populaire » de gauche a évalué vendredi le coût de son programme économique pour 2024-2025 à 125 milliards d’euros.

Sur le marché des changes, l’euro a récemment touché un plus bas d’un mois et s’est établi vendredi à 1,0683 $, en baisse de 0,16 %. Une nouvelle baisse reste à craindre dans les prochains jours.

En Grande-Bretagne, où des élections législatives sont prévues le 4 juillet, la livre sterling bénéficie quant à elle de l’espoir d’une stabilité politique liée à une probable large victoire du Parti travailliste face aux conservateurs du Premier ministre sortant Rishi Sunak. .

La livre sterling est la devise la plus performante face au dollar depuis le début de l’année et a atteint son plus haut niveau depuis près de deux ans face à l’euro.

Ironiquement, la crainte d’un scénario à la Liz Truss en France explique en grande partie la méfiance à l’égard de l’euro. Les marchés financiers britanniques ont été ébranlés après la présentation d’un mini-budget de 45 milliards de livres de réductions d’impôts non financées, qui a contraint l’ancien Premier ministre britannique à démissionner en octobre 2022. La livre était alors tombée à un plus bas historique.

5/ EN ATTENDANT LA FED

Les efforts déployés par de nombreuses banques centrales des marchés émergents pour piloter leur cycle d’assouplissement monétaire sont contrecarrés par la Fed, la perspective d’une baisse des taux américains s’éloignant tandis que le dollar se raffermit.

La banque centrale du Mexique devrait maintenir ses taux inchangés jeudi prochain. Cependant, le pays est confronté à une hausse de l’inflation et à une volatilité du peso liées à la victoire surprise de la coalition du parti au pouvoir lors du vote du 2 juin, qui a effrayé les investisseurs.

Aux Philippines, les responsables de la banque centrale, réunis le même jour, devraient également laisser les taux à leur niveau actuel, le plus élevé depuis 17 ans, après avoir indiqué que la politique monétaire restrictive actuelle était appropriée.

Quant à la Turquie, qui s’est convertie tardivement à une politique monétaire plus orthodoxe, elle devrait maintenir son taux directeur à 50 %, les responsables de la banque centrale ayant déclaré qu’ils ressentaient toujours les effets de l’inflation, qui augmente. est passé à 75% en mai sur une base annuelle.

(Écrit par Ira Iosebashvili à New York, Kevin Buckland à Tokyo, Karin Strohecker et Samuel Indyk à Londres et Yoruk Bahceli à Amsterdam ; compilé par Dhara Ranasinghe ; infographies par Kripa Jayaram, Pasit Kongkunakornkul, Prinz Magtulis, Vineet Sachdev ; version française Claude Chendjou , édité par Blandine Hénault)

 
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