l’amende “est un coup dur pour l’éducation nationale”, rapporte Genetet

l’amende “est un coup dur pour l’éducation nationale”, rapporte Genetet
l’amende “est un coup dur pour l’éducation nationale”, rapporte Genetet

Une amende de 600 ans. C’est la sentence prononcée lundi contre l’auteur des menaces de mort contre le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel après une altercation avec une étudiante qui refusait d’ôter son foulard islamique. Le tribunal correctionnel de Paris l’a également condamné à suivre un cours de citoyenneté de cinq jours et à verser 3 000 euros de dommages et intérêts au commettant.

“La sanction prononcée est clairement un coup dur pour l’Education nationale”, a réagi mardi la ministre de l’Education nationale, Anne Genetet, sur CNews/Europe 1. “Je ne peux bien sûr pas vous dire un point de vue sur cette décision de justice. . Mais d’un autre côté, je le dis, c’est un coup dur pour l’éducation nationale”, a-t-il insisté, rappelant que cette condamnation intervient au moment où se déroule le procès de huit personnes impliquées dans le meurtre de Samuel Paty.

Interrogé à sa sortie du tribunal sur son état d’esprit, l’ancien directeur du lycée Maurice Ravel s’est avoué avoir été secoué. “Chaque procès remet tout sur la table, ce n’est pas facile.” “Il s’agit d’une condamnation surprenante qui banalise l’incitation à la haine contre des cadres menacés de mort dans l’exercice de leurs fonctions”, a réagi dans un communiqué Me Francis Lec, son avocat, qui espère que le parquet fera appel.

L’affaire du lycée Ravel remonte au 28 février dernier. Le directeur a eu une altercation avec une élève adulte à qui il a demandé d’enlever son foulard dans l’enceinte de l’école. Le lendemain, plusieurs menaces de mort étaient publiées sur Internet, dont celle d’AA, le jeune homme de 27 ans jugé à Paris, qui écrivait sur son compte X : « C’est fou. Vous devez brûler ce chien vif.

Changer la loi

« Chaque fois qu’un enseignant est menacé, qu’un directeur d’école est menacé, c’est la République qui vacille. Je ne l’accepte pas”, a insisté Anne Genetet, ajoutant que “mon rôle est d’agir, de pouvoir donner à nos enseignants, à nos chefs d’établissement la protection indispensable”.

Le ministre a assuré que “dès qu’il y a une menace, une protection fonctionnelle est mise en place, mais pas seulement”. « Chaque fois que cela est nécessaire, une protection policière est mise en œuvre », a-t-il insisté. Et lorsqu’il y a des « problèmes immédiats de sécurité » dans une usine, il existe des « équipes mobiles de sécurité » qui peuvent intervenir « pour rétablir l’ordre dans une usine », a-t-il poursuivi.

VidéoAu lycée Maurice-Ravel après le départ du proviseur menacé : “Il y a une ambiance étrange”

Anne Genetet a également annoncé qu’elle travaillait, avec le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian, “à pouvoir modifier et faire évoluer la loi pour qu’enfin, l’institution puisse également porter plainte avec ses agents” puisque, jusqu’à présent , un ministère, il ne peut pas le faire.

Il a également indiqué qu’il envisageait de recourir à des « médiateurs » dans les écoles pour aider les directeurs « à gérer les élèves, en particulier l’assiduité, les absences et le comportement ».

 
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