la garderie de leur enfant ferme la nuit

la garderie de leur enfant ferme la nuit
la garderie de leur enfant ferme la nuit

Une mère de famille a lancé un cri du cœur sur les réseaux sociaux après la fermeture sans préavis de la garderie que fréquentait son fils le 6 novembre. Plus de 80 familles et une dizaine d’éducatrices se sont retrouvées du jour au lendemain sans garde d’enfants et sans emploi. Témoignages.

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« J’ai exceptionnellement gardé mon fils avec moi ce jour-là. J’ai trouvé étrange de recevoir un appel de la garderie. Son professeur pleurait. Elle m’a dit que je devais aller chercher les affaires de mon enfant. Je me suis dit : « Voyons, on est le 1er avril ? », raconte Catherine Landry.

Son garçon fréquentait la garderie éducative La Boîte aux 1000 mots depuis seulement quelques mois.

Surprise, elle s’est tournée vers les groupes Facebook regroupant des parents de Rosemont–La Petite-Patrie en quête de solutions.

“Je trouve cela tellement ennuyeux comme façon de faire les choses, sans aucune considération pour l’attachement et le bien-être émotionnel des enfants. […] Ça me brise le cœur de penser que je vais devoir faire une troisième intégration pour mon petit bonhomme (une 3e parce que la première garderie était vraiment insuffisante)”, a-t-elle écrit.

Daphné et David, parents d’un enfant de 15 mois, se sont également retrouvés sans garderie.

« Quand nous sommes arrivés, il y avait une ambiance étrange. C’était chaotique. On aurait dit une journée de tempête de neige », raconte Daphné, dont l’enfant fréquentait La Boîte aux 1000 mots depuis cinq mois.

« Nous avons vu le professeur de notre fille pleurer. Elle m’a juste dit : « On ferme ». C’était notre annonce.

«C’est inhumain», ajoute David. Fermer ainsi, sans préavis, cela met tout le monde dans de gros problèmes.

Le couple déplore le choc que peuvent ressentir les parents, mais aussi les enfants qui fréquentent l’établissement depuis plusieurs années et qui se sont « attachés au lieu ».

Une garderie qui envisage de cesser ses activités doit aviser le ministère de la Famille et des parents au moins 90 jours à l’avance, ce que le propriétaire n’a fait que le 14 novembre, soit plus d’une semaine après sa fermeture. a confirmé le Ministère de la Famille à 24 heures.

Un fournisseur de services en non-conformité pourra se voir imposer une amende allant de 2 500 $ à 12 500 $, est-il également précisé.

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Problèmes financiers

La garderie aurait fermé en raison de problèmes financiers, selon des éducatrices avec qui les parents ont pu parler.

Ces difficultés financières résulteraient des tentatives infructueuses de conversion de la garderie en garderie subventionnée, suggère Daphné. Un changement qui avait été promis aux parents « à plusieurs reprises ».

La directrice de la garderie n’a pas répondu aux appels de 24 heures.

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Photo d’archives, Chantal Poirier

Repartir de zéro

Suite à son message publié sur Facebook, Catherine Landry a trouvé une nouvelle garderie pour son enfant.

Pour Daphné et David, c’est plus difficile.

« La réalité est que la seule garderie disponible est une garderie non subventionnée. Nous avons payé 52,50 $ par jour et les seuls qui disposent actuellement de place coûtent 55 $ par jour. En plus, ils sont moins propres, plus petits et les menus sont limités », déplore David.

« Nous sommes d’accord sur le fait que la garderie est essentielle pour un enfant. Je ne comprends pas pourquoi les enfants qui le perdent du jour au lendemain ne sont pas prioritaires pour être placés ailleurs », dénonce Daphnée.

Vague de fermetures

La recherche s’avère d’autant plus compliquée que la province fait face à une vague de fermetures de garderies non subventionnées, constate le président de l’Association des garderies non subventionnées en établissement (AGNSI), David Haddaoui.

Depuis 2020, 125 garderies non subventionnées ont fermé leurs portes, selon les données du ministère de la Famille.

M. Haddaoui pointe la pénurie de main d’œuvre et le coût de la vie élevé, tant du côté des parents que des administrations.

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« Il y a de bonnes garderies de 80 places et plus qui ferment. Ils doivent supporter de grosses dépenses : loyer, salaires, impôts, etc. Beaucoup n’ont pas assez d’enfants. Cela leur coûte 800 000 $ par an pour fonctionner, mais ils reçoivent 300 000 $ des parents », explique-t-il.

Et pour économiser sur les frais de garde, qui peuvent facilement totaliser 100 $ par jour pour deux enfants, de plus en plus de parents « préfèrent se retirer [leurs enfants] de les garder chez eux ou de les envoyer n’importe où sans garantie de sécurité », poursuit-il.

Pour lui, la solution passe par la conversion des places non subventionnées en places subventionnées.

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