Rio de Janeiro (Brésil) accueille ce lundi 18 et mardi 19 novembre 2024 le sommet annuel du G20. Une rencontre au cours de laquelle l’Afrique du Sud, seul pays africain membre de l’organisation, sera élue présidente du cycle 2025 avec beaucoup de d’espoirs qu’il ravive.
Selon Pretoria, le thème de la présidence sud-africaine sera « Promouvoir la solidarité, l’égalité et le développement durable ». Il s’agit de relever les grands défis mondiaux, en mettant l’accent sur le développement de l’Afrique. Par ailleurs, indique-t-on, la lutte contre le triple défi de la pauvreté, du chômage et des inégalités, ainsi que le développement de l’Afrique seront les priorités des autorités sud-africaines.
« La présidence sud-africaine est sur le point d’avoir des implications significatives pour l’ensemble de la région africaine, en particulier au sein de la SADC. La position stratégique de la nation au sein du G20 lui permettra de promouvoir des gains politiques qui profiteront à l’Afrique du Sud, à la SADC et au continent dans son ensemble. Les principaux domaines d’intervention comprennent la promotion de politiques garantissant des avantages économiques à tous les Sud-Africains, en particulier à ceux qui sont économiquement marginalisés », a déclaré Chrispin Phiri, porte-parole du ministre des Relations internationales et de la Coopération.
Le sommet a lieu en même temps que la Conférence sur le climat COP29, surnommée Finance COP, qui se concentre sur la manière de fournir davantage et de meilleure qualité de financement climatique aux pays et aux communautés qui en ont le plus besoin. .
Selon l’économiste brésilienne Laura Carvahlo, directrice de la prospérité économique et climatique à l’Open Society Foundations et professeure agrégée d’économie à l’Université de São Paulo, la présidence sud-africaine nourrit de grands espoirs, car elle peut contribuer à garantir que les plateformes nationales soient adaptées à leurs objectifs et suffisamment de ressources, sur la base de leurs propres plans de développement vert et de transition énergétique. L’expérience acquise grâce aux lacunes des partenariats pour une transition énergétique juste (JETP) peut contribuer à garantir que les plateformes nationales sont adaptées à leur objectif et dotées de ressources adéquates, estime-t-elle.
Commentant la présidence sud-africaine du G20, le professeur Danny Bradlow, chercheur au Center for Advancement of Scholarship de l’Université de Pretoria, affirme que les priorités de l’Afrique du Sud devraient inclure la dette et le financement du développement, en particulier pour l’Afrique. Et espérer que Pretoria co-préside la table ronde mondiale sur la dette souveraine, aux côtés du FMI et de la Banque mondiale.
« Cette présidence est l’occasion de s’attaquer à certains des goulots d’étranglement qui entravent depuis longtemps l’intégration régionale en Afrique. Par exemple, l’un des principaux défis auxquels sont confrontées la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et les Communautés économiques régionales (CER) sont les accords commerciaux bilatéraux qui sapent les efforts d’intégration régionale de l’Afrique. a noté le professeur Bradlow.
A noter que la présidence sud-africaine du G20 mettra fin au cycle de trois présidences de pays en développement au sein de ce forum mondial, après l’Inde et le Brésil. Il sera ensuite transmis aux Etats-Unis pour le cycle 2026.
