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Luc José A.
L’idée de placer le Bitcoin au cœur des réserves stratégiques américaines pourrait bousculer les paradigmes financiers mondiaux. C’est la proposition audacieuse de la sénatrice Cynthia Lummis, fervente partisane des cryptos, qui propose de transformer une partie des immenses réserves d’or des États-Unis en Bitcoin. Un tel débat, loin d’être anodin, est ouvert dans un contexte d’endettement astronomique et d’inflation rapide, qui place l’innovation numérique face aux systèmes traditionnels.
Une proposition historique pour le Trésor américain
La sénatrice républicaine Cynthia Lummis, connue pour son soutien indéfectible au Bitcoin, a récemment fait une déclaration qui pourrait constituer un tournant décisif dans l’histoire économique des États-Unis. En effet, lors d’un entretien avec Bloomberg, elle a suggéré que le Trésor américain convertisse une partie des certificats d’or en Bitcoin. Par ailleurs, elle insiste sur le fait que cette transition serait « neutre » pour le bilan du gouvernement. Grâce au recours à ces certificats plutôt qu’au cash, l’opération éviterait d’alourdir des finances publiques déjà fragiles.
Avec plus de 8 000 tonnes d’or détenues par le Trésor américain, la plus grande réserve au monde, Lummis propose un virage stratégique sans précédent. Il vise à acquérir 1 million de bitcoins, soit 5 % de l’offre totale disponible, un investissement estimé à 90 milliards de dollars aux prix actuels. Pour elle, cette réserve stratégique en Bitcoin est indispensable face à « l’inflation exponentielle et la hausse vertigineuse de la dette nationale ».
Les enjeux et perspectives d’une réserve stratégique Bitcoin
Si cette initiative séduit les partisans des cryptos, elle suscite néanmoins de grosses objections. Les critiques pointent la volatilité intrinsèque du Bitcoin, perçue comme un risque pour les finances publiques. Pourtant, pour des investisseurs comme Anthony Pompliano, PDG de Professional Capital Management, ce risque est justifié. Selon lui, « investir 50 à 100 milliards de dollars dans Bitcoin représente un faible coût comparé aux 850 milliards de dollars ajoutés à la dette nationale en seulement 90 jours ».
L’idée va au-delà d’une simple acquisition. Il incarne une réponse stratégique dans une course mondiale à l’accumulation de Bitcoin, une ressource limitée. D’autres pays pourraient être tentés de suivre cet exemple, qui transforme la crypto en un atout incontournable sur la scène géopolitique. Certains observateurs estiment que si un tel projet était adopté, il pourrait propulser le prix du Bitcoin au-delà de 500 000 dollars, et redéfinir les équilibres financiers mondiaux.
La proposition de Cynthia Lummis illustre le choc des modèles économiques entre un système monétaire basé sur l’or et l’émergence des cryptos. Elle pose une question cruciale : le Bitcoin est-il prêt à devenir une pierre angulaire des finances publiques ? Si cette idée devait se concrétiser, elle pourrait initier une profonde reconfiguration des stratégies de réserves nationales. Un pas dans l’inconnu, mais peut-être nécessaire face à des défis économiques sans précédent.
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Luc José A.
Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d’une certification de consultant blockchain délivrée par Alyra, j’ai rejoint l’aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l’économie, j’ai pris l’engagement de sensibiliser et d’informer le grand public. public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu’elle offre. Je m’efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l’actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en cours.
