Reportage
Article réservé aux abonnés
L’opposition russe, exilée et affaiblie par les conflits internes, a organisé son premier grand défilé à l’étranger dans la capitale allemande contre l’invasion de l’Ukraine et le régime du président.
« La Russie sans Poutine », « La Russie sera libre », « Non à la guerre », “La Russie, ce n’est pas Poutine, c’est nous” scande la foule. Près de mille jours que l’Ukraine est sous le feu des Russes, depuis le 24 février 2022, et des centaines de personnes sont sorties ce dimanche pour crier leur colère. Mais pas à Moscou ni à Saint-Pétersbourg, où de telles manifestations sont strictement interdites et durement réprimées. C’est au centre de Berlin que trois figures de l’opposition russe – Ioulia Navalnaïa, la veuve d’Alexeï, l’ancien député municipal Ilia Iachine et l’opposant expérimenté Vladimir Kara-Mourza – ont rencontré leurs concitoyens. Avec trois revendications : le retrait des troupes russes d’Ukraine, le procès de Vladimir Poutine comme criminel de guerre et la libération de tous les prisonniers politiques.
Il s’agit de « des gens terriblement et définitivement arrachés à leur pays. Ils n’ont rien à voir avec le pays, et le pays n’a rien à voir avec eux. » Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réagi en milieu de semaine, c’est pourquoi “leur