Initialement la réponse aurait dû arriver en juin 2018. Il a fallu attendre septembre 2023, mais le jeu en valait la peine : 139 sites franco-belges du front occidental ont obtenu la reconnaissance de l’UNESCO et parmi eux, le mémorial indien et le cimetière portugais, des hommages en pierre aux violentes batailles de Lys et de Neuve-Chapelle. Du 1ET En octobre 2023, la cérémonie indienne prévue là-bas avait une résonance particulière.
Un an plus tard, les effets se font-ils sentir ? Honnêtement, pas encore, reconnaissent Jérôme Demulier, maire de Richebourg et personne de contact pour le « devoir de mémoire » pour l’agglomération, et Cindy Lejeune, chargée de projet à l’office de tourisme de Béthune-Bruay. Mais cela viendra, ils en sont sûrs, à condition qu’ils fassent ce qu’il faut. Et dans l’ombre, les choses bougent.
Les 139 sites réunis méritent le label, mais si un seul échoue, les 139 le perdent !
« L’office de tourisme mène un gros travail, qui s’est accéléré l’année dernière avec l’obtention du label », insiste Cindy Lejeune. Jérôme Demulier conferma: “ Nous avons un trésor mais il faut le mettre en lumière ! » Comme dans le cas de cette nouvelle brochure sortie cet été sur les lieux de mémoire à visiter. Hommage aux Jeux Olympiques, il reprend les visages de grands sportifs morts au combat et qui reposent dans nos cimetières militaires : le rugbyman David McLaren à Festubert, le tennisman Anthony Wilding à Richebourg…
Un audit en cours
« Nous travaillons également beaucoup avec Somme Tourisme. Ils sont en première ligne dans la promotion de ces lieux, la signalétique, les musées, les hébergements, etc., nous sommes allés les voir en juin. ” En outre, ” un bureau d’études travaille sur notre projet touristique : liste de tous les sites existants, identification de la clientèle cible, des hébergements, etc. Ils ont un look neutre et frais, nous attendons leurs propositions d’ici quelques mois. » L’audit financé par la Région est mené à l’échelle territoriale car l’aura de la marque s’étend à tous.
En septembre, un comité départemental s’est réuni autour du préfet à Arras. Élus, associations de mémoire, représentants de l’Education Nationale… » Le message, c’est que nous avons des sites UNESCO et que c’est le monde qui nous regarde… On sait de plus en plus montrer Richebourg sur la carte.. » Le projet en cours d’élaboration sera étudié avec attention et aura ses propres besoins : signalétique, affichages, animations, volet pédagogique dans les écoles… La pression est forte : « Même l’utilisation du logo de l’UNESCO sur un document, une tasse, etc. nécessite une autorisation. Son utilisation est très réglementée. » Les 139 ont remporté le titre ensemble, mais « si un seul échoue, les 139 perdent ! »