Dissoute suite à un problème interne, l’ancienne société ne comptait finalement plus que quelques gilles. « Pour ma part, j’ai continué dans une entreprise à Bracquegnies. Quand on est Gille, on a ça dans le sang et se priver de ce folklore est impensable. Je n’ai jamais arrêté mais ce n’est pas la même chose qu’être gille dans la société de ton village. Concrètement, la ville de Mons doit encore officialiser l’existence de Gilles d’Havré.
Disparu il y a plus de 20 ans, le carnaval de Ghlin renaît !
« Nous devrions recevoir une petite aide financière pour notre lancement et nous savons que nous pourrons compter sur l’aide de l’association Le Grand 15. Ensuite, nous organiserons deux événements – un dîner spaghetti et une soirée années 80 –. Pour injecter des fonds dans le fonds, notre objectif est de coûter le moins cher possible aux participants.
Car s’ils doivent déjà assumer le coût de leur costume (moins cher en août, considéré comme hors saison), ils doivent surtout payer la musique et les tambours. « C’est aussi pourquoi nous espérons accueillir davantage de membres. Cela permet de répartir les dépenses sur plus de personnes. C’est important si nous voulons maintenir le carnaval en vie. Si cela demande trop d’investissements, les gens seront démotivés.»
Mais il n’est pas question à ce jour de démotivation, bien au contraire. “Dès que la ville nous donnera le feu vert, nous distribuerons des cartons pour annoncer notre (re)naissance au Havré. Nous espérons que le public sera présent en août 2025 pour nous soutenir. » Les Gilles pourront, dans tous les cas, compter sur le soutien des femmes, qui seront à leurs côtés tout au long du parcours. “Nous voulons les inclure. Nous ne savons pas encore comment ils seront habillés, mais ils vivront pleinement le folklore, comme nous.
Issu d’une famille gille, Emmanuel Daniels peut compter sur son papa, vice-président de l’entreprise, et ses deux frères pour faire de ce nouveau carnaval un moment fort de l’été.