Le débat agite les élus depuis plusieurs semaines. Faut-il créer un nouvel impôt local pour financer les services publics et les investissements locaux ? L’Association des Maires de France y est plutôt favorable. ” Personnellement, je suis favorable à une grande loi sur les libertés locales. Une nouvelle organisation des pouvoirs publics est mise en place avec la création d’une loi de financement des collectivités locales, comme c’est le cas pour l’État et la Sécurité sociale.explique François Baroin, président des maires de l’Aube. Dans le cadre de cette loi, nous devons ouvrir le débat sur l’autonomie fiscale. Dans les idées qui existent, il n’est pas sans intérêt d’évoquer cette contribution aux revenus. Je pense que l’idée d’une contribution destinée à chaque résident qui utilise les services publics est une problématique qui se présente à nous. Ce sera une question centrale lors de la prochaine élection présidentielle. »
Le contribuable est-il prêt à voir naître un nouvel impôt local, après avoir bénéficié de la suppression de la taxe d’habitation ? ” C’est un débat orthogonal à ce que ressentent les gens aujourd’hui, mais il faut préserver les investissements locaux qui font la dynamique du pays, des services publics de qualité. Pour cela, vous avez besoin de ressources. Il ne s’agit pas d’ajouter une taxe sur les terrains bâtis et non bâtis. Il s’agit de reformuler une taxe plus large qui ne s’appuierait pas uniquement sur les propriétaires, comme c’est le cas depuis la nationalisation de la taxe d’habitation. » précise François Baroin. Interrogé par Ouest France, le Premier ministre Michel Barnier a rejeté « la création de nouveaux impôts ».