«Nous avons trouvé un bon équilibre»

«Nous avons trouvé un bon équilibre»
«Nous avons trouvé un bon équilibre»

Talent hérité. A 36 ans, Victoria Monfort, la fille du célèbre journaliste sportif Nelson Monfort, fourmille de projets. Tant sur le plan personnel que professionnel. Après un mariage civil célébré en début d’année avec Hugo Cresmaschi, cette jeune maman, qu’on a récemment vue dans la série Ici tout commences’apprête à conquérir le Festival Off d’Avignon avec la pièce Je joue !, qu’elle a co-écrit et dans lequel elle joue, qu’elle joue tous les jours à 17 heures, au Théâtre de l’Archipel, du 27 juin au 29 juillet. Une riche nouvelle qui n’effraie pas Victoria Monfort. Passionnée et ambitieuse, elle aime relever de nouveaux défis et réaliser des choses. Avant son été chargé, elle s’est confiée à Gala.fr.

Gala.fr : Dès le 27 juin, vous serez au Festival Avignon Off pour Je joue !. Comment est née l’idée de cette pièce ?
Victoria Monfort
: L’idée est née d’un court métrage que mon partenaire avait imaginé et qui s’appelait Auto-enregistrement. On y mettait en scène des comédiens, pendant le confinement, qui enchaînaient des castings avec une réponse plus ou moins professionnelle et c’était souvent sans succès. Pour ma part, j’avais déjà écrit une première pièce et je souhaitais réunir un groupe d’amis sur scène. Il ouvre la pièce Je joue !puisqu’on retrouve deux actrices qui passent le même casting pour interpréter Brigitte Bardot dans le biopic de la série de France 2. Nous avons créé une histoire autour de 4 personnages, 2 garçons, 2 filles, qui ont tous les 4 un caractère très différent mais qui ont en commun ce rêve de vouloir réussir, de vouloir devenir artiste, de vouloir en vivre, de vouloir faire seulement cela et, évidemment, cela ne se passe pas toujours comme ils le souhaitent.

Pour l’écrire, vous êtes-vous également inspiré de vos propres expériences ?
Absolument. On s’est vraiment inspiré de nous-mêmes, on a mis beaucoup d’expérience et d’autodérision dans nos personnages. Comme Adèle, le personnage que j’incarne, j’ai vraiment vécu ce casting dans la vie (celui de Bardot, ndlr), avec de nombreuses actrices parisiennes ! Nous avons aussi une actrice qui veut faire un one-woman show, nous avons un musicien au Club Med, il se trouve que mon partenaire Hugo fait aussi de la musique à côté. Nous avons engagé beaucoup de personnel.

©Sarah Salazar

“Hugo est un peu ma muse”

Vous avez écrit cette pièce avec votre mari Hugo Crémaschi et Julien Grange, le parrain de votre fille. Une véritable aventure familiale !
C’est Julien, qui est comédien et que je connaissais depuis des années, qui m’a présenté Hugo. Nous n’avions jamais travaillé tous les trois. Je venais d’avoir ma fille et j’avais envie de remonter sur scène juste après, c’était comme un objectif après l’accouchement, et l’idée m’est venue. Le Théâtre du Marais, dans lequel j’avais déjà joué, qui m’a dit : ‘fais-nous lire quelque chose, on cherche une vraie pièce, une vraie comédie, tu as quelque chose à nous lire ?’ « Nous n’avions rien, mais nous avons écrit en juillet-août et joué fin septembre. Avec Julien et Hugo, j’ai réussi à bien m’entourer, à partager cette même énergie créatrice et à foncer !

Qu’est-ce que ça fait de travailler en couple ?
Je pense que nous avons tous les deux trouvé un bon équilibre. Nous avons ce projet en commun, nous avons aussi une société de production, mais il a aussi ses propres projets, j’ai le mien. Avec Je joue !, On joue à Avignon, on va être les uns sur les autres pendant un mois donc je vous raconterai la suite dans un mois (rires) ! Mais pour l’instant, je l’ai toujours vécu comme une force. La seule limite est qu’il est difficile à couper. On a peu de week-end, vraiment des moments où on coupe et en même temps, c’est une telle passion que je ne vois pas ça comme un métier.

Sur Instagramvous affichez votre complicité, quitte à caricaturer votre relation…
Hugo est un peu une muse pour moi car c’est un très bon spectateur. Alors évidemment, le personnage de la jeune fille est caricatural, mais les situations ont peut-être été vécues. C’est mon quotidien que j’amplifie, sinon ce n’est pas amusant, alors je pousse les curseurs à fond. Mais il est une source d’inspiration pour moi. Dans ces pastilles que je réalise, je veux mettre de l’expérience, ce que les gens me disent, mais aussi ce que je vis avec lui.

© Capture d’écran Instagram

“L’envie de jouer a toujours été là”

Quand votre amour du jeu a-t-il commencé ?
Assez rapide. J’ai toujours voulu faire ça, j’ai toujours fait du théâtre, j’ai toujours voulu créer des personnages. Le jeu a toujours été très présent en moi. En revanche, l’envie d’écrire et de créer un projet de A à Z est venue plus tard, il y a environ trois ou quatre ans. Mais d’un autre côté, l’envie de jouer a toujours été là. Mais tant que nous sommes uniquement dans le jeu et dépendants des autres, nous pouvons être très malheureux.

Avoir plusieurs casquettes vous donne-t-il plus de liberté ?
Absolument. Sur Je joue !, nous avons une liberté totale, tant dans le choix du théâtre, que du casting et du planning. Mais c’est aussi un stress que les autres acteurs présents dans la salle n’ont pas puisque c’est seulement nous qui investissons. Donc, pour nous, c’est une grande année. Nous y mettons beaucoup d’investissement personnel mais cela donne en réalité une totale liberté.

Comment voyez-vous personnellement la vie d’un artiste ?
J’ai toujours vécu ce métier de la manière la plus positive possible. Je n’ai jamais été vraiment frustré car j’ai su très vite que j’avais aussi envie de créer, d’écrire, de faire des projets, de fédérer autour de moi, et pas seulement d’aller aux castings et de dépendre des autres. Évidemment, j’ai été déçu par certains rôles ou projets que j’aurais aimé avoir, mais l’écriture et la créativité ont toujours pris le dessus sur mon énergie.

C’est effectivement une grande année pour vous, puisque côté vie privée, vous avez récemment dit « oui » à Hugo. Quels souvenirs gardez-vous de ce mariage ?
C’était notre mariage civil – le grand mariage approche – mais c’était un merveilleux souvenir. Nous avons rassemblé tous nos amis proches et nos familles. C’était vraiment un mariage qui nous ressemble avec un petit écho de notre mariage pour rire avec Elvis l’année dernière aux Etats-Unis. Nous voulions vraiment quelque chose de joli et simple à la fois.

“Mon père m’encourage beaucoup”

Tu es aussi la mère de Nala. A 2 ans et demi, elle a déjà joué dans la série salade grecque de Cédric Klapisch. Pouvez-vous nous raconter cette folle histoire ?
J’avais déjà rencontré Cédric Klapisch à plusieurs reprises. Après mon accouchement, il m’a félicité et m’a dit : « Écoute, je suis 100% transparent, je cherche un petit bébé. Évidemment, c’est moi qui viendrai chez vous avec une petite équipe, c’est quelque chose que vous voulez ?’ Cela a duré moins d’une heure. Il est rentré chez lui avec son équipe. C’était super bienveillant. Donc, j’ai ma petite fille de trois jours sur la photo, elle joue un petit garçon et elle est en fait dans cette série. Elle a déjà l’âme d’une artiste je pense.

Quel look a ton père ? Nelson Monfort est-ce lié à votre carrière ?
Il a une attitude positive, attentionnée et enthousiaste. De son côté, il a aussi ses projets artistiques puisqu’il a une pièce de théâtre qu’il tourne actuellement avec Philippe Candeloro, et qu’Hugo a co-écrit avec Julien (les deux co-auteurs de Je joue!, ndlr), donc c’est vraiment un trio gagnant. Ils ont tous deux écrit la pièce pour Nelson et Philippe et Hugo la met en scène. Comme il a aussi cette âme artistique, il a un regard très enthousiaste sur ce que je fais. Il m’encourage beaucoup.

Quel genre de grand-père est-il pour sa petite-fille ?
Alors déjà papy, c’est un mot qu’on n’a pas le droit de prononcer. Mais il est très présent, il la voit toutes les semaines, il vient la chercher à la garderie, il l’emmène manger une crêpe, manger une glace. Il peut traverser Paris pour la voir pendant 20 minutes !

Quels sont vos projets à venir ?
Je vais voir une toute petite apparition dans le prochain film de Cédric Klapisch. J’étais tellement heureux de pouvoir le faire parce que c’était un petit rôle d’époque. Mais voilà, c’est vraiment petit. Après ma fille, c’était à mon tour de faire quelque chose avec lui !

Crédits photos : Sarah Salazar

 
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