La stratégie pétrolière de TotalEnergies face aux surcapacités annoncée pour 2030

La stratégie pétrolière de TotalEnergies face aux surcapacités annoncée pour 2030
La stratégie pétrolière de TotalEnergies face aux surcapacités annoncée pour 2030

La forte demande des économies à croissance rapide d’Asie, comme l’Inde, ainsi que des secteurs de l’aviation et de la pétrochimie, sera compensée par l’augmentation des ventes de voitures électriques, l’amélioration du rendement énergétique des véhicules de sources conventionnelles, la baisse de l’utilisation du pétrole pour l’électricité. production au Moyen-Orient et changements économiques structurels, explique l’AIE.

Toutefois, l’offre va continuer à augmenter pour atteindre 114 millions de barils par jour d’ici 2030, tirée notamment par les États-Unis et l’Amérique latine, et dépasser la croissance de la demande. Cela permettra certes d’apaiser les tensions sur le marché dans un premier temps, mais en “poussant les capacités inutilisées vers des niveaux jamais vus en dehors de la crise du Covid”, analyse l’AIE. Un argument de plus pour inciter les compagnies pétrolières à ne plus investir dans de nouveaux projets, comme l’imposerait l’objectif de neutralité carbone en 2050. “Les compagnies pétrolières voudront peut-être s’assurer que leurs stratégies et leurs plans commerciaux sont préparés aux changements en cours”, déclare Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, dans un communiqué de presse.

Nouveaux projets en Irak, en Angola et au Brésil

Dans ce contexte, TotalEnergies doit-il vraiment continuer à investir dans le pétrole ? Pour justifier ses investissements de plus de 15 milliards par an dans de nouveaux projets pétroliers et gaziers fossiles, Patrick Pouyanné, le PDG du groupe, explique notamment que, le déclin naturel des gisements pétroliers étant de 4% par an, l’approvisionnement en pétrole ne pourrait plus répondre à une demande croissante sans ouvrir de nouveaux champs. Cela se traduirait par une flambée des prix de l’essence, insupportable pour la population, assure-t-il. Son analyse est donc juste à court terme, mais pose question à moyen terme. TotalEnergies ne produit que 1,5 % du pétrole mondial et ne serait donc pas responsable de la flambée des prix ni d’éventuelles surcapacités.

Sa stratégie d’investissement vise à lui permettre de maintenir le même niveau de production, mais avec des coûts de production parmi les plus bas du secteur (25 dollars le baril), de maintenir sa rentabilité et sa capacité à investir dans l’électricité. . Mais aussi de continuer à vendre son pétrole de manière rentable même si les prix baissent. Par ailleurs, contrairement aux scénarios de l’AIE, TotalEnergies n’anticipe pas une pénétration aussi forte des véhicules électriques. Patrick Pouyanné n’entend donc pas, pour l’instant, s’écarter de sa stratégie. Le groupe vient d’annoncer l’extension de deux champs pétroliers au large du Brésil, de lancer un nouveau projet en eaux profondes en Angola et d’investir 10 milliards de dollars pour moderniser d’anciens puits en Irak.

 
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