300 000 habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes ne disposent pas d’une complémentaire santé car trop coûteuse. Face à ce constat, le conseil régional a décidé de lancer sa propre mutuelle, avec des tarifs avantageux. « Ma mutuelle régionale Auvergne-Rhône-Alpes » est officiellement lancé depuis la mi-octobre, les élus arpentent désormais le territoire pour le faire savoir. Valérie Lassalle, conseillère régionale déléguée à la mutuelle, est venue le présenter ce vendredi à Péage-de-Roussillon, la commune la plus pauvre de l’Isère – 28 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.
Les tarifs de la caisse régionale sont entre 10 et 20% moins cher que ceux d’une mutuelle traditionnelle, assure Valérie Lassalle. Pour y arriver, la Région met en avant ses 8 millions d’habitants et garantit aux mutuelles partenaires un afflux important de nouveaux adhérents grâce à ce dispositif. Cinq mutuelles ont travaillé sur un cahier des charges avec le conseil régional.
300 000 habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes sans complémentaire santé
Il existe trois niveaux de couverture possibles : Essentiel / Confort / Sérénité. Même le choix du premier garantit une plus grande couverture que le premier. 100% sain assure la Région. Implants dentaires ou dépassement d’honoraires par exemple sont pris en charge. Les deux niveaux supérieurs proposent également un forfait sport ainsi qu’un forfait bien-être, qui participe notamment aux frais de transport et d’hébergement pour les cures thermales.
Pour souscrire, il n’y a pas de questionnaire de santé ni de limite d’âge ou les frais d’adhésion. Les conditions sont simples : vous devez résider en Auvergne-Rhône-Alpes, disposer d’un numéro de sécurité sociale et ne pas bénéficier d’une complémentaire santé solidaire. Côté prix, la Région estime par exemple qu’un retraité de 70 ans économisera en moyenne 325 euros par an avec l’offre de niveau 3. Pour cette même offre, il y a une économie de 200 euros sur l’année pour une voiture. -Entrepreneur de 40 ans. La caisse régionale propose une offre dédiée aux étudiants de 18 à 30 ans, à 20 euros par mois.
Cette opération ne coûte rien au conseil régional, qui se charge donc de négocier les prix et assure désormais le lien avec les habitants. « Cela devient de plus en plus cher de se faire soigner et on voit que le coût des mutuelles s’envole, notamment pour les retraités » commente Yannick Neuder, député LR de l’Isère et conseiller régional. « On sait qu’à partir de 70 ans on consomme deux à quatre fois plus de soins qu’entre 18 et 65 ans ». Cette mutuelle est « une vraie valeur ajoutée pour les gens, ça coûte moins cher et on est mieux pris en charge. »