La Russie paie un lourd tribut pour son « opération militaire spéciale » en Ukraine.
Un bilan déjà colossal mais sous-estimé car les chiffres avancés dans cette enquête sont fragmentaires.
Selon une enquête menée par des journalistes du service russe de la BBC et du média en ligne russophone Mediazona, au moins 78 329 soldats russes sont morts au front depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
“Les pertes réelles sont évidemment bien plus élevées que ce qui peut être établi grâce à des sources ouvertes”, explique la BBC. “Nous estimons qu’à ce stade, notre analyse des cimetières russes, des monuments aux morts et des nécrologies russes pourrait couvrir entre 45 et 65 % du nombre réel de morts”, ont indiqué les journalistes.
Un chiffre qui ne cesse de croître
Par ailleurs, ce chiffre ne cesse d’augmenter, puisque « l’augmentation du nombre de morts atteint un record depuis le début de la guerre », assurent les auteurs de l’enquête.
Ces derniers ont observé une augmentation significative du nombre de décès confirmés chaque mois sur les champs de bataille. Une augmentation qui se traduit par des chiffres sans précédent de mortalité quotidienne moyenne. Si en septembre, en moyenne, 140 décès étaient enregistrés chaque jour, ce chiffre est passé à 152 en octobre. Un chiffre 1,6 fois supérieur à la moyenne quotidienne de 2023. Et plus du double de celui de 2022.
Près d’un quart des morts sont des volontaires
Cette augmentation des pertes russes pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs, avancent les auteurs, parmi lesquels l’intensification des combats dans la région de Donetsk et la confirmation progressive du nombre de soldats tombés dans la région de Koursk.
Parmi les militaires tués, les volontaires représentent une part importante, avec 23 % du nombre total de victimes confirmées. Ces hommes et ces femmes, ayant signé un contrat avec le ministère russe de la Défense après le début de l’invasion, paient un lourd tribut. L’âge moyen des combattants tombés au combat est de 38 ans.