Vera Bogdanova est née en 1986 à Moscou. Élevée par sa grand-mère, elle étudie l’anglais et séjourne à New York avant de se lancer dans l’écriture de textes de science-fiction. En Russie, paraît son premier roman dystopique en 2021, suivi de « Saison toxique pour les fœtus », en 2022, récemment publié en français chez Actes Sud. Vera Bogdanova vit entre Moscou et Bakou en Azerbaïdjan.
Roman traduit du russe par Laurence Foulon.
« Nous sommes en Russie, la datcha de la grand-mère est encore le refuge des familles dont parlait Tolstoï, « malheureuses chacune à leur manière ». Ici, les parents ont vu l’Union soviétique disparaître et ont droit, au lieu d’un avenir radieux, à un capitalisme sauvage et à des attentats terroristes.
Tout a commencé en 1995, Jénia avait onze ans, elle était en vacances chez sa grand-mère où venait également son cousin Ilia, qui avait treize ans. Cinq ans plus tard, ils boivent de l’alcool pour la première fois, font de la moto et vont en boîte… Encore cinq ans et c’est le premier baiser, la certitude d’être faits l’un pour l’autre malgré tous les obstacles. Les temps ont changé, mais pas les mentalités, ni les parents. Il y a aussi Dacha, la petite sœur d’Ilia, mal-aimée d’une mère d’une beauté ravageuse « qui ne sait pas choisir les hommes » et qui, comme trop de femmes russes, sera victime de violences conjugales exacerbées par l’alcool.
Portrait sans fard d’une époque, publié en 2022, ce roman aux multiples nuances de noir est devenu la référence de la génération Y. » (Présentation de Actes Sud editions)