par Michael Martina, Trevor Hunnicutt, Yimou Lee et Ben Blanchard
Le président taïwanais Lai Ching-te envisage de s’arrêter à Hawaï et peut-être sur l’île de Guam lors de sa visite aux alliés diplomatiques de Taipei dans le Pacifique, ont indiqué des sources à Reuters.
Lai Ching-te, élu en janvier, n’a pas encore voyagé à l’étranger depuis son entrée en fonction en mai.
La Chine, qui qualifie le président taïwanais de « séparatiste », considère Taiwan comme une partie intégrante de son territoire et s’oppose systématiquement à toute interaction entre le gouvernement taïwanais et les responsables étrangers.
Six sources, qui ont requis l’anonymat en raison de la sensibilité du sujet, ont déclaré à Reuters que le président taïwanais prévoyait une escale à Hawaï lors d’un voyage à l’étranger prévu dans les prochaines semaines.
Une escale sur le territoire américain de Guam, dans le Pacifique occidental, est également envisagée, ont indiqué quatre sources.
Les principales bases militaires américaines sont situées à Hawaï et sur l’île de Guam.
Deux des sources ont déclaré que ces escales faisaient partie d’une visite de Lai Ching-te aux alliés diplomatiques de Taiwan dans le Pacifique.
Reuters n’a pas été en mesure de déterminer précisément quels pays Lai Ching-te visitera, ni les dates auxquelles de tels voyages sont prévus.
Les Îles Marshall, Tuvalu et Palau sont trois des douze États qui entretiennent encore des relations officielles avec Taipei.
Lai Ching-te “n’a pas pour l’instant l’intention de voyager à l’étranger”, a indiqué la présidence taïwanaise, ajoutant que, si nécessaire, le gouvernement annoncerait un tel voyage en temps opportun.
Les États-Unis, principal soutien militaire de Taiwan, n’entretiennent pas de relations diplomatiques officielles avec l’île.
Une porte-parole du Département d’État a refusé de commenter.
Le voyage de Lai Ching-te aurait eu lieu peu avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, lorsque ce dernier avait déclaré lors de sa campagne électorale que l’île devrait payer les Etats-Unis pour sa défense.
(Avec David Brunnstrom à Washington et Kirsty Needham à Sydney ; version française Camille Raynaud)