Pour les Llort, le football de Rodez Aveyron fait partie intégrante de l’histoire familiale. Et pour son fils Lucas, à Angoulême depuis 2023, une page supplémentaire s’écrira vendredi 15 novembre (20 heures), à l’occasion du 7e tour de Coupe de France.
Lorsqu’il a rendu son premier souffle un jour de juin 1999, son père Gilles évoluait sous les couleurs sang et or de Rodez. Vendredi soir, il affrontera ce même club avec le maillot d’Angoulême (N2) sur les épaules, en quête d’exploit et de qualification pour les 8èmes de finale de Coupe de France ! C’est tout l’enjeu aujourd’hui pour l’Aveyronnais Lucas Llort. « Le club avait notamment proposé d’aller à Tahiti, donc on espérait ça lors du tirage au sort. Mais prendre une Ligue 2, c’est quand même génial. Quand j’ai vu qu’on était dans le même groupe que Rodez en tirage au sort, je me suis dit que ça serait bien, que ça serait sympa. Je suis attaché à cette ville, à ce club. C’est spécial pour moi. Après, il y avait aussi Comtal que j’aurais aimé emmener. je connais quelques joueurs »partage l’intéressé.
Un match qui s’annonce également particulier pour Gilles Llort, milieu du Raf entre 1995 et 2001 (en D3 et D4), avant de terminer sa carrière à Millau, alors dans les rangs de Bassin. Il sera également présent dans les allées du stade Camille-Lebon vendredi soir : “ On s’est assuré de pouvoir y aller pour le clin d’œil avec Rodez. Et puis, c’est encore une affiche pour Angoulême ! “ Ce dernier précisant également que son cœur penchera évidemment vers l’équipe de son fils.
Si Lucas entretient des liens naturels avec Raf à travers son père, l’arrière gauche a aussi créé sa propre – petite – histoire avec le club de Piton. Et pour cause, ces derniers ont évolué sang et or dans les catégories U14 et U15. « C’était un peu particulier, car il était au pôle Castelmaurou et il n’y était que le week-end »se souvient Gilles Llort. Ce qui n’a finalement pas empêché son fils de garder “ de bons contacts avec les gars qui étaient avec lui. Ils aiment se retrouver de temps en temps.
Vain espoir professionnel
Avant de terminer à Rodez, pour sa dernière expérience en Aveyron en date, Lucas Llort a également étudié au Monastère, puis à Onet. Avec un père jamais loin. « Il a toujours été avec moi. C’était mon premier entraîneur. Il m’a beaucoup inspiré pour devenir l’homme et le joueur que je suis”il salue. Pendant que Gilles tempère : «Je pense que c’était plus dur pour lui que pour moi. La relation éducateur-papa était certes compliquée. Alors que pour moi, c’était facile. Il avait les qualités pour jouer, il était motivé, sérieux.
Depuis son départ du département, Lucas Llort a tenté de retrouver le chemin du plus haut niveau, à Montpellier, pendant cinq saisons, et à Saint-Étienne, les trois suivantes. Sans jamais vraiment avoir de chance, notamment avec les Verts, avec qui il avait pourtant signé son premier contrat professionnel : « C’est un peu là que ça a changé, parce que j’étais souvent avec la réserve, je n’avais pas la chance de jouer des minutes en Ligue 1. A la fin de ces trois années, j’étais essentiellement un joueur de niveau National, je n’avais pas joué. plus haut et puis, je n’ai pas trouvé de club de niveau Ligue 2 ou National, donc je suis retombé au niveau amateur de N2.
A 25 ans, ce dernier n’a plus vraiment d’espoir de connaître les hautes sphères du football français. Et il l’accepte : «Je suis toujours fier de ma carrière. Si quelqu’un me dit aujourd’hui que je vais faire 15 ans de carrière en National 2, je serai très content. Mine de rien, je vis de ma passion, même si je n’ai pas le même salaire. Et puis, Angoulême lui permet aussi de vivre de belles émotions en Coupe de France. Avec un 7e tour de prestige face à son ancien club, ce vendredi !