Un comité de l’ONU rapporte que les pratiques d’Israël dans la bande de Gaza s’alignent sur les éléments d’un génocide.
Les méthodes déployées par Israël dans la guerre que le pays mène dans la bande de Gaza s’apparentent aux composantes d’un génocide, estime le Comité de l’ONU chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes. Dans un rapport dévoilé jeudi à New York, il dénonce la faim comme arme de guerre.
“Depuis le début de la guerre« déclenchée par l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 perpétrée par des commandos du Hamas en territoire palestinien »,Les responsables israéliens ont publiquement soutenu les politiques qui privent les Palestiniens des nécessités de base : nourriture, eau et carburant.», soulignent les trois membres du comité, à savoir les ambassadeurs de Malaisie, du Sri Lanka et du Sénégal auprès de l’ONU à New York. Le trio ne parle pas au nom des Nations Unies, mais leurs efforts sont soutenus par un secrétariat du Haut-Commissaire aux droits de l’homme à Genève.
Jusqu’à présent, seul un rapporteur spécial de l’ONU, qui ne parle pas non plus au nom de l’institution, avait clairement estimé qu’un génocide avait lieu dans la bande de Gaza. Dans son rapport intitulé « Anatomie d’un génocide », la Rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens a souligné que «Les schémas de décès de civils évacués vers le sud (depuis Gaza), combinés aux déclarations de certains hauts responsables israéliens déclarant leur intention de déplacer de force les Palestiniens hors de Gaza et de les remplacer par des colons israéliens, conduisent raisonnablement à déduire que les ordres d’évacuation et les zones de sécurité ont été utilisées comme outils génocidaires pour réaliser un nettoyage ethnique« .
L’État juif a rejeté son rapport, le jugeant politiquement biaisé.
Dans un arrêt du 26 janvier, la Cour internationale de Justice (CIJ) a appelé Israël à faire tout son possible pour empêcher tout acte de génocide lors de ses opérations militaires à Gaza. Bien que les décisions de la CIJ soient juridiquement contraignantes, la Cour ne dispose d’aucun moyen concret pour les faire appliquer.
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