Zelensky accueilli à bras ouverts au G7 qui scelle un accord sur les actifs russes

Zelensky accueilli à bras ouverts au G7 qui scelle un accord sur les actifs russes
Zelensky accueilli à bras ouverts au G7 qui scelle un accord sur les actifs russes
Bari, Italie | AFP | Jeudi 13/06/2024 – Les dirigeants du G7 réunis jeudi en Italie ont accueilli à bras ouverts le président ukrainien Volodymyr Zelensky, scellant un accord sur l’utilisation des avoirs russes gelés par l’Occident pour aider Kiev à se défendre.

M. Zelensky a rejoint les chefs d’Etat et de gouvernement du “Groupe des 7” (Etats-Unis, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon) à Borgo Egnazia, près de Bari dans les Pouilles (sud).

Joe Biden, Olaf Scholz, Emmanuel Macron et leurs homologues se sont réunis dans cette luxueuse station balnéaire pour discuter de nouvelles aides et d’un mécanisme complexe de soutien financier pour faire fructifier les actifs, au profit de l’Ukraine. Les Russes gelés par l’Occident.

La présidente de la Commission européenne Usrsula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel sont également invités à la table des grandes puissances, dont la Russie a été exclue après son annexion de la Crimée en 2014.

Volodymyr Zelensky n’a pas fait de déclaration à son arrivée mais a indiqué plus tôt dans la journée sur Telegram qu’il s’attendait à ce que « des décisions importantes soient prises aujourd’hui ».

Après Paris et Berlin, Washington a effectivement confirmé jeudi « un accord politique » sur les avoirs russes.

Face à la perspective d’un retour à la Maison Blanche de Donald Trump et à l’incertitude sur les conséquences de son élection pour l’Ukraine, les pays du G7, qui comptent les principaux soutiens militaires et financiers de l’Ukraine depuis l’invasion russe de février 2022, veulent sécuriser des financements. pour cette aide.

A l’initiative des Etats-Unis, ils ont donc adopté le principe d’un prêt de 50 milliards de dollars pour Kiev, garanti par les intérêts futurs générés par les avoirs russes immobilisés.

Les États-Unis sont « prêts à prêter jusqu’à 50 milliards pour garantir que l’objectif de 50 milliards soit atteint, mais il y aura d’autres prêteurs, ce qui signifie que le véritable chiffre américain est inférieur », a expliqué un haut responsable de la Maison Blanche.

“Il s’agit d’un prêt solidaire”, a-t-il souligné. La part de chaque pays dans ce prêt n’est pas encore connue.

Le président Joe Biden et Volodymyr Zelensky signeront également jeudi un accord bilatéral de sécurité en Italie, et le Premier ministre britannique Rishi Sunak annoncera une nouvelle aide de 242 millions de livres (286 millions d’euros).

– Tensions avec la Chine –

Washington a également annoncé mercredi une nouvelle série de sanctions visant à freiner l’effort de guerre russe, visant des entités situées en Russie et dans des pays comme la Chine, la Turquie et les Émirats arabes unis.

En déplacement à Berlin mardi, M. Zelensky a appelé ses alliés à accroître leurs livraisons de moyens anti-aériens. Il se rendra ensuite en Suisse pour une « Conférence sur la paix en Ukraine » qui réunira samedi et dimanche plus de 90 pays et organisations, mais ni la Russie ni la Chine.

Autre sujet sensible pour Washington et ses alliés du G7, les tensions avec la Chine, soutien à Moscou et dont Américains et Européens dénoncent la surcapacité industrielle qui inonde leurs marchés de produits subventionnés à bas prix.

Accusant notamment Pékin de dynamiser illégalement ses constructeurs de véhicules électriques, la Commission européenne a menacé mercredi d’imposer des droits de douane supplémentaires. La Chine a menacé jeudi de porter plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Alarmé par la surenchère entre l’Occident et Pékin, le secrétaire général de l’ONU a déploré les « divisions » entre les deux blocs « alimentées par les rivalités géopolitiques ».

“Les nouvelles barrières douanières introduites chaque année ont presque doublé depuis 2019”, a déploré Antonio Guterres, qui participera également au G7.

– La guerre à Gaza –

Selon un responsable européen, le sommet des Pouilles doit servir à « coordonner » la stratégie du G7 sur cette question qui sera à l’ordre du jour du débat vendredi.

Enfin, la guerre à Gaza devrait occuper une partie des séances de travail et des nombreux entretiens bilatéraux en marge du sommet.

Alors que le conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas entre dans son 9e mois, le secrétaire d’État américain Antony Blinken effectue une énième tournée au Moyen-Orient pour tenter de sauver le plan de cessez-le-feu annoncé le 31 mai par Joe Biden.

Le G7 a déjà exprimé son soutien à ce plan mais le Hamas a proposé certains amendements « irréalisables », selon M. Blinken. De son côté, Israël n’a pas officiellement annoncé sa position et poursuit sans répit son offensive, lancée sur la bande de Gaza en réponse à l’attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas sur son sol.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La NASA s’excuse officiellement après la diffusion accidentelle d’un message de détresse
NEXT Qui est Louis Arnaud, le Français libéré après deux ans de détention en Iran ? – .