70 éleveurs et le cadavre d’une génisse devant la sous-préfecture
Samedi dernier, plus de 70 éleveurs, appartenant entre autres à la FDSEA, ont manifesté devant la sous-préfecture de Pontarlier (Doubs) pour réclamer la délivrance d’une autorisation de simples tirs de défense face à l’explosion des attaques de loups sur les troupeaux. du département. Pour appuyer leurs revendications et marquer les esprits, les manifestants ont déposé le cadavre d’une génisse, précédée par un loup, juste devant l’entrée du bâtiment public.
Tirs de défense limités à une zone expérimentale de 17 communes
En effet, depuis plusieurs semaines, alors que les attaques se multiplient, les tirs défensifs ne sont autorisés que dans une « zone expérimentale » couvrant seulement 17 communes. En dehors de cette zone, les demandes de tirs défensifs sont systématiquement refusées par les services de l’Etat. » Chaque génisse qui sera prédatée à partir d’aujourd’hui et qui ne bénéficiera pas d’un simple tir défensif se retrouvera devant la sous-préfecture ! », a déclaré Florent Dornier, président de la FDSEA du Doubs.
Des associations pro-loup intentent une action en justice contre les arrêtés autorisant des fusillades
Les éleveurs du Doubs s’indignent également de l’action des associations pro-loup qui s’en sont pris au principe du tir défensif dans le département et ont obtenu du tribunal administratif de Besançon l’annulation de deux arrêtés autorisant le tir, en raison du « statut d’espèce strictement protégée ». » du loup au niveau européen. Ces victoires judiciaires ne peuvent que rendre les services de l’État réticents à délivrer des autorisations de tournage… Quoi qu’il en soit, malgré leur mobilisation samedi, les éleveurs du Doubs n’ont toujours pas obtenu de réponse des autorités préfectorales.