Alors que la fiction s’attaque depuis plusieurs années au traumatisme national des attentats du 13-Novembre, et que la série sort Les espions de la terreur sur M6, qui propose une plongée au cœur des services de renseignement français après les attentats du 13 novembre 2015, Arthur Dénouveaux, survivant de l’attentat du Bataclan et président de l’association Life for Paris, partage sa vision en cette veille de commémoration du rôle que peut jouer la fiction dans l’approche des attentats.
Selon Arthur Dénouveaux, la fiction permet de « multiplier les points de vue ». Il le dit lui-même, en tant que victime, il ne pense pas que ce soient des “les meilleurs juges de quoi [leur] est arrivé”. « Ce Ce qui est intéressant dans cette multiplication des points de vue, c’est qu’on va pouvoir se faire une opinion sur tout un tas de sujets autour du 13 novembre, car c’est un de ces événements tellement complexes qu’on ne peut pas les aborder de juste un angle.estime le président de l’association.
“Il faut accepter qu’il y ait une pluralité de points de vue, et il faut accepter la force de la fiction en cela.”
Arthur Dénouveauxfranceinfo
Contrairement aux politiques, soucieux avant tout d’entretenir la mémoire de ce traumatisme, la fiction permet à Arthur Dénouveaux de “Continuez à réfléchir”et comprendre des questions que les hommes politiques et le procès des attentats n’ont pas réussi à comprendre. « Un jour ou l’autre, la fiction devra aussi tenter de proposer une représentation [des auteurs des attentats]»il maintient.
Concernant la radicalisation de plus en plus importante en France, Arthur Dénouveaux dit ne pas avoir beaucoup d’espoir dans les politiques et craint que « Le discours politique est incapable de résoudre ce problème »prétendant qu’il le fait « beaucoup plus de confiance dans la société civile ». En annonçant la dissolution de l’association le 13 novembre 2025, il imagine déjà l’avenir. « C’est peut-être ce qui se passe après Life for Paris : réussir à faire en sorte que ce soit nous, collectivement, qui nous attaquons [au fléau qu’est la radicalisation].»
Les espions de la terreurà retrouver en replay sur M6+.
Tout Public fait un détour par la bande dessinée en rendant hommage à l’auteur de BD Christian Godard, décédé à l’âge de 92 ans. Si le dessinateur a travaillé avec les plus grands, de René Goscinny au magazine Spirou, en passant par le journal de Tintin, remportant le prix du meilleur scénariste au festival d’Angoulême en 1974, ce que l’on retient de Christian Godard, c’est aussi une époque de presse jeunesse foisonnante, aujourd’hui quasiment disparue, et dont le magazine Spirou reste l’un des seuls survivants.
Côté cinéma, Pas de terre d’un autre paysle documentaire israélo-palestinien réalisé par un collectif de quatre militants, primé à la Berlinale, sort en salles mercredi 13 novembre 2024. Un film qui se revendique comme un acte de résistance et qui dénonce la colonisation israélienne dans la région d’Hébron, où des civils ont été expulsés pour construire une zone militaire israélienne. C’est ainsi que Basel Adra a filmé de sa propre initiative l’arrivée quotidienne des bulldozers chez lui, avant d’être rejoint par Yuval Abraham, un militant israélien engagé pour une paix durable. Les réalisateurs filment une résistance pacifique, les habitants ne voulant pas participer au cycle de violence qui se perpétue entre la Palestine et Israël, et qui s’accentue depuis les attentats du Hamas du 7 octobre 2023. « Le cycle de la violence est sans fin. C’est pourquoi je pense que le fait que la France ne reconnaisse pas un État palestinien et ne prenne pas de sanctions contre la colonisation est problématique. Cela alimente ce cycle de violence dans la région »dénonce Yval Abraham.
Aucune autre terreà retrouver en salles le mercredi 13 novembre 2024.
Une émission avec la participation d’Augustin Arrivé et de Thierry Fiorile, journalistes au service culture de franceinfo.