Justin Trudeau devrait vraiment déclencher les élections lui-même

Justin Trudeau devrait vraiment déclencher les élections lui-même
Justin Trudeau devrait vraiment déclencher les élections lui-même

Oui, les sondages sont catastrophiques pour lui, mais il vit de prêt depuis plusieurs semaines… Pire, la Chambre des communes est paralysée par les conservateurs, qui se livrent allègrement à un blocus systématique. Résultat : aucun dossier n’avance, aucun problème n’évolue et les idées stagnent comme un vieux café oublié. Pendant ce temps, le Bloc a promis de voter la dissolution de la Chambre à la première occasion, tandis que le NPD se cache, faute de position ou de conviction (ou les deux).

Humiliation

Se rendre aux élections avec une motion de censure, symboliquement, n’est pas exactement la même chose que se soumettre volontairement à l’opinion populaire. Dans le second cas, on pourrait même parler de courage, comme d’un « dernier acte de courage héroïque ».

Cela pourrait aussi éviter au gouvernement d’avoir à attendre la présentation d’un énième budget déficitaire pour sortir de la scène par la petite porte, non seulement chassés par les partis d’opposition, mais aussi tête baissée, affublés d’une nouvelle étiquette : « créateurs à répétition de déficit”.

Balle

Parce que le défi est grand : MMoi Freeland, le ministre des Finances, devra préparer un budget dont il sait d’avance qu’il est voué à l’échec. Ce sera certes électoral, mais cela risquera aussi de révéler le gouffre financier dans lequel nous nous trouvons collectivement. Imaginez : les libéraux se retrouveraient en campagne électorale avec ce rappel, dès le premier jour, qu’ils ont eux-mêmes rendu les finances publiques rouges. Quel meilleur slogan ?

Pourquoi se soumettre à un exercice politique aussi douloureux, stratégiquement suicidaire et tactiquement inutile ? Le prochain budget sera sans doute un lourd fardeau à porter. Pourquoi, justement, insister pour clore le dossier avant de se lancer dans le sprint électoral ?

Alors, tout en misant tout sur une partie de poker, Justin Trudeau devrait s’appuyer sur sa principale force… qui n’est pas, avouons-le, la gestion des finances publiques, mais plutôt la conduite d’une campagne électorale.

 
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