Ils partageaient les mêmes salles de classe à la fin des années 1980 au lycée du Châtelet. Trente-cinq ans plus tard, la classe de Terminale B s’est en partie réformée samedi. Avec le lieu de rencontre, un lieu bien connu des lycéens de l’époque.
« Depuis qu’on s’est retrouvé, on est en contact tous les jours, il y a toujours cette complicité créée il y a 35 ans « . Mireille Delbar est à l’origine de ces retrouvailles. Elle lance les recherches, aidée par quelques amis. ” C’était mon rêve », glisse-t-elle. En quelques jours, grâce à la « magie » d’Internet, elle a retrouvé ses 31 camarades de classe de première et terminale.
« C’est plus qu’un cours, c’est une famille « . En plus, ils ne pouvaient pas attendre. Les premières retrouvailles ont eu lieu à la salle des fêtes de Saint-Michel-sur-Ternoise le 30 octobre 2021. L’ensemble de la classe (à quelques unités près) s’est alors reconstituée, autour de quelques anciens professeurs et de Claude Devaux, censeur à l’époque – équivalent au directeur adjoint – qui deviendrait directeur d’école secondaire. Ils ont alors dit qu’ils se reverraient dans cinq ans.
« Seulement » trois ans plus tard, ils étaient 16, entourés de leurs conjoints, à la réunion. Et le lieu de cette rencontre avec leur passé ne doit rien au hasard. Mireille Delbar, Bruno Tellier, Laëtitia Gaillard et Christina Huleux-Fort, le quatuor aux commandes, avaient choisi un lieu éminemment symbolique : Chez Bacot. Le café-restaurant a vu passer des générations de lycéens. ” C’était notre quartier général. Nous avons envoyé un éclaireur pour savoir si la voie était libre », se souvient Mireille, amusée. ” Nous voulions revenir ici », ajoute Bruno Tellier.
Si 80 % des vétérans sont restés dans le Ternois ou dans la région, certains n’ont pas hésité à parcourir plusieurs centaines de kilomètres. ” Nous avons une dizaine d’expatriés », sourit Mireille. Le plus éloigné pour cette réunion de famille était Stéphane, habitant le Massif Central. ” C’est super, je suis toujours ravie de les retrouver, c’est grâce à eux que j’ai étudié « . Plaisir partagé par Anne, Nathalie et Emmanuelle qui ont rappelé de bons souvenirs. ” C’est un retour aux sources, les racines sont importantes. Quoi de plus dans le monde d’aujourd’hui “, ont-ils confié.
Encore une fois, deux professeurs étaient là : Marc Faye, qui enseignait l’économie ainsi que Brigitte Pépin, professeur de mathématiques et jeune retraitée qui avait en classe certains des enfants de ces « aînés ». ” Cela fait toujours chaud au cœur de voir comment chacun a trouvé sa voie et comment la formation secondaire y a contribué. », a glissé leur ancien professeur principal. ” C’est rassurant pour l’Éducation nationale et la fonction publique « . Un petit message en passant… » C’était un bon groupe, tout s’est bien passé en classe. », se souvient avec amusement leur professeur de mathématiques. ” Ce sont de bons souvenirs avec eux« . Les bons souvenirs sont ce que Christina a souligné dans une courte note, conclue par cette citation : « La véritable amitié n’est pas inséparable, mais elle se sépare et rien n’a changé. »