Un pédiatre a été condamné à cinq ans et demi de prison pour avoir critiqué les combats russes en Ukraine.
Le docteur Nadejda Bouyanova a été reconnu coupable mardi de diffusion de fausses informations sur l’armée russe et condamné à cinq ans et demi de prison, dans le cadre de la répression incessante du Kremlin contre la dissidence.
68 ans, le médecin Nadejda Bouyanovaelle a été arrêtée en février après que la mère d’un de ses patients a dénoncé le pédiatre aux autorités. La mère a déclaré que Buyanova lui avait dit, ainsi qu’à son fils, que son père, un soldat russe tué en Ukraine, était une cible légitime pour les troupes de Kiev et qu’elle accusait Moscou d’être responsable du conflit.
Mme Buyanova a nié cette accusation, insistant sur le fait qu’elle n’a jamais tenu les propos qui lui sont reprochés. La semaine dernière, dans une déclaration finale en larmes, il a exhorté le tribunal à l’acquitter.
Sa défense a fait valoir que l’accusation n’avait présenté aucune preuve que la prétendue conversation avait eu lieu, ni aucun enregistrement, et que son accusateur avait fabriqué cette histoire par animosité envers les Ukrainiens.
La « diffusion de fausses informations » sur les militaires constitue une infraction pénale à partir de mars 2022lorsque la Russie a adopté une série de lois interdisant toute expression publique sur les combats qui s’écarte de la version officielle. Les autorités ont commencé à les utiliser activement contre les critiques et les manifestants.
Selon OVD-Info, l’un des principaux groupes de défense des droits de l’homme en Russie, plus de 1 000 personnes ont été impliqués dans des poursuites pénales pour avoir dénoncé ou pris des mesures contre les combats en Ukraine.