Nîmes défend le lundi de Pentecôte et sa célébration menacée en 2004

Nîmes défend le lundi de Pentecôte et sa célébration menacée en 2004
Nîmes défend le lundi de Pentecôte et sa célébration menacée en 2004

Le projet d’une deuxième journée de solidarité pour financer l’autonomie revient cette semaine en débat au Sénat. Cela a rappelé des souvenirs à Nîmes. La suppression du lundi de Pentecôte, dernier jour de la feria, a provoqué un tollé.

Avant l’examen du projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale au Sénat mercredi 13 novembre, la création d’une deuxième journée de solidarité pour financer l’autonomie (Ehpad) fait son chemin, avec la suppression d’un jour férié. Une proposition qui fait écho à celle avancée il y a tout juste 20 ans par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, un an après la terrible canicule de 2003.

Les sénateurs des Républicains, les élus de la Macronie ou encore les membres du gouvernement Barnier ne le voient pas mal. A Nîmes, ce débat rappelle de mauvais souvenirs puisqu’à l’époque il était question de supprimer le lundi de Pentecôte comme jour férié. «Cela a mis en colère le maire Jean-Paul Fournier»se souvient le sénateur du Gard LR Laurent Burgoa, un élu nîmois qui a bien connu cette époque.

Pour les habitants de Nîmes, la suppression de ce jour férié pourrait limiter la célébration de la Pentecôte. « La foire est morte ! »avait également lancé le délégué des spectacles taurins Simon Casas.

Ce dernier prévoyait d’organiser quatre jours de feria autour du jeudi de l’Ascension et trois jours la semaine suivante pour le week-end précédant la Pentecôte. “C’est une décision dramatique avec des pertes de plus de 2 millions d’euros pour l’économie locale”Jean-Paul Fournier se confiait en 2004, exaspéré et conscient de la nécessité d’une journée de solidarité. Même en , les syndicats se sont manifestés avec force.

Encore des vacances en 2008

Après avoir été un jour de solidarité, le lundi de Pentecôte est redevenu depuis 2008 un jour férié, mais non réservé au travail. Les employeurs peuvent alors choisir un autre jour. «Le lundi de Pentecôte est déjà concerné par cette journée de solidarité. Pour l’instant nous en sommes au stade d’hypothèse»indique toutefois Laurent Burgoa.

Le sénateur précise qu’il sera attentif aux débats dans les prochains jours sur le projet de loi sur le financement de la sécurité sociale. La deuxième journée de solidarité ne devrait pas non plus supprimer le jeudi de l’Ascension comme jour férié par exemple, ce qui mettrait en difficulté la féria d’Alès ou encore le pèlerinage de Santa Cruz à Nîmes.

Au Sénat tout semble ouvert, y compris le fait de ne pas toucher aux jours fériés mais d’étaler les sept heures de travail sur toute l’année.

Xavier Douais (CPME) est favorable à cette proposition

Élu et entrepreneur nîmois, Xavier Douais, vice-président national de la CPME, se déclare favorable « tout ce qui permet d’augmenter le rythme de travail. La mesure de solidarité a permis de rapporter 2,2 milliards d’euros en 2023. Il y a un point de vigilance : il porte sur les gains de productivité et il faut veiller à ce que cela concerne tous les salariés. Je suis favorable à une vraie journée de solidarité pour que les gens comprennent bien les choses.

 
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