La mort de « l’homme en bleu », personnage anonyme du bassin limougeaud, suscite une grande émotion dans la région.
Le retraité de 74 ans a été heurté par une voiture.
Une équipe de TF1 s’est rendue sur place.
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Le 13 heures
Une salopette et une paire de bottes en caoutchouc, toujours sur son vélo : Jean-Marc Chatard, surnommé « l’homme en bleu », était connu de tous à Limoges. L’annonce de son décès, survenu dans la nuit du 8 au 9 novembre après avoir été percuté par une voiture qui a pris la fuite, plonge les habitants de la préfecture de la Haute-Vienne et de ses environs dans le chagrin.
“Cet homme en bleu était l’emblème de la ville de Limoges» raconte un cycliste de Limougeaud dans le journal télévisé de TF1 à retrouver en tête de cet article. Tout le monde le connaissait, tout le monde l’avait déjà rencontré. Et c’est vrai que beaucoup de gens nous disent qu’à chaque fois que nous le rencontrions, nous avons passé une bonne journée. “Il était très gentil, ne demandait rien à personne. Il faisait son petit chemin paisiblement. dit un spectateur.
“On veut que ça fasse un électrochoc”
Maçon à la retraite, « l’homme en bleu » faisait partie intégrante du paysage local, continuant inlassablement à sillonner les routes locales à vélo. Il le faisait encore vendredi, jour de son accident mortel. Retrouvé dans un fossé par les secours, il décède des suites de ses blessures quelques heures plus tard au CHU de Limoges. Le conducteur, âgé de 76 ans et sans casier judiciaire, s’est rendu deux jours plus tard, justifiant sa fuite par le fait qu’il pensait avoir percuté un animal. Sa garde à vue a été levée ce lundi matin, le temps que les investigations se poursuivent.
La nièce de « l’homme en bleu », que notre équipe a rencontré, exprime sa colère devant notre caméra : «C’est quelque chose que nous n’acceptons pas, car peut-être que s’il l’avait aidé tout de suite, l’hémorragie interne aurait pu être stoppée à temps, et peut-être qu’il serait encore en vie aujourd’hui.underlines Karine Lavergne. C’est donc vrai que nous sommes en colère.
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De leur côté, les associations cyclistes locales refusent de s’arrêter en si bon chemin : «On ne veut pas que sa mort ne serve à rien, on veut qu’elle serve d’électrochocprotests Jérôme Fraisse, vice-president of Véli-Vélo. (…) Nous aimerions qu’il y ait plus d’aménagements pour que Monsieur et Madame Tout le monde puisse sortir et prendre le vélo sans avoir peur« .
Il s’agit du quatrième accident mortel à vélo en un an à Limoges. Au niveau national, 226 cyclistes ont été tués sur les routes en France en 2023, soit une quarantaine de morts de plus qu’en 2019. A Limoges, un hommage sera rendu samedi prochain à cet homme en bleu qui est entré, sans jamais l’avoir vraiment cherché, dans les cœurs. .