Le texte, porté par la sénatrice centriste Samantha Cazebonne, suggère une interdiction corridas et combats de coqs en présence de mineurs de moins de seize ans
donc protéger contre l’exposition à la violence
. Il a peu de chance d’être adopté, mais la communauté taureau a déjà dénoncé les attaques. liberté
et autres tradition
.
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Chaque parent et chaque enfant doit avoir la possibilité de choisir
» déclare Christine Banuls, membre de l’association taurine La Embestida à Bouillargues, dans le sud de la France.
Le but est de tuer la corrida. Si on ne transmet plus les valeurs de la tauromachie aux enfants, ils n’iront plus aux arènes et tout cela prendra fin.
estime le quinquagénaire.
Depuis 2012, La Embestida organise l’une des dernières manifestations de la saison taurine dans les arènes de Bouillargues à la mi-octobre avec de jeunes étudiants toreros.
Cette année, trois novilleros espagnols (toreros non confirmés), vêtus de leurs tenues lumineuses, se sont battus sous la pluie et ont tué six jeunes taureaux issus de troupeaux français.
Dans les tribunes presque pleines, une dizaine de mineurs, dont des enfants, ont assisté à la novillada au son de la fanfare. Ces derniers, s’ils étaient accompagnés, n’ont pas payé les frais d’inscription de 15 euros.
Comme le fils de Maxime, un garçon de 8 ans qui culte
la course
J’avais peur que tuer le taureau lui fasse du mal, mais finalement non, il n’est pas plus choqué que ça
dit l’homme de 36 ans, qui amène son fils avec lui pour lui faire plaisir
».
Mais si le projet de loi est adopté, on n’y ira plus, c’est tout
» dit Maxime, l’un des rares à ne pas être indigné par le projet.
Ludivine Boyer difende a tradition
. Venu au stade avec un groupe d’amis et la fille de l’un d’entre eux, âgée de 4 ans, il trouve « important » qu’ils puissent participer, mais sans eux. force
.
Oui, c’est dur, mais se faire écraser un chat, c’est aussi dur
accable la femme de 36 ans. Emmenez les enfants à la corrida cela fait partie du choix parental, de l’éducation […] Nous sommes dans un pays de liberté
.
Le « rêve » de devenir torero
La France, où les corridas n’ont lieu que dans le sud, à Bayonne, Mont-de-Marsan, Nîmes, Arles ou Béziers, est l’un des huit pays au monde où ce spectacle est encore organisé. La Colombie prévoit son interdiction en 2027.
La plupart des pays où la corrida est légale autorisent la présence de mineurs, qui doivent parfois être accompagnés d’adultes. Il existe quelques interdictions, comme dans la région espagnole de Galice pour les enfants de moins de 12 ans et dans certaines arènes vénézuéliennes.
Fin 2022, un autre texte, présenté par la gauche radicale pour interdire totalement la tauromachie, a suscité de vifs débats à l’Assemblée nationale avant d’être retiré par son auteur, face à la présentation de centaines d’amendements visant, selon lui, à entraver
le débat.
Pour Marc Jamet, professeur au Centre taurin de Nîmes, qui forme une douzaine d’élèves âgés de 6 à 22 ans, l’interdiction des mineurs est une aberration
. La transmission serait interrompue
explique.
Ce sont des enfants qui sont allés voir une corrida avec leur grand-père ou avec leurs parents qui ont été piqués par le moustique local.
» raconte l’ancien torero Richard Milian, qui dirige la seule école taurine du sud-ouest, à Cauna.
Devenir torero, c’est rêve
d’Elias, 13 ans, qui a vu ses premières corridas à l’âge de 3 ans et s’entraîne désormais à Nîmes. Quand j’étais petite je me disais : je pourrais être l’homme au milieu de l’arène
.
Pour attirer les jeunes, l’Union des villes françaises taurines (UVTF) a mis en place des tarifs avantageux pour eux et a offert cette année des places à 2 300 jeunes de moins de 25 ans.
Anthony Sorbet, 25 ans, fondateur du collectif Jeunes Aficionados du Sud Ouest, utilise les réseaux sociaux pour à découvrir
aux jeunes toutes les émotions que l’on peut vivre dans les arènes
. Ce n’est pas seulement de la violence. Quand on est petit, ce qui nous marque c’est plutôt la force du moment
.