Le gouvernement du Québec n’a pas encore approuvé le règlement adopté par la communauté métropolitaine de Montréal pour interdire le gaz naturel dans les nouveaux bâtiments, qui devrait entrer en vigueur en janvier.
Il s’agit d’un retard inacceptable, selon les membres de la coalition Sortons du gaz. « Ce retard est inacceptable car il nuit à l’action climatique de la CMM et freine également l’élan des municipalités québécoises qui voudraient aller de l’avant pour adopter une réglementation similaire pour retirer le gaz des immeubles », a dénoncé la coalition.
L’adoption de ce règlement qui lie 79 municipalités avait suscité des oppositions, notamment de la part d’Hydro-Québec, qui mise sur la double énergie électricité-gaz naturel pour répondre à la pointe de demande hivernale.
Une loi similaire adoptée par la municipalité de Prévost, dans les Laurentides, a même fait l’objet d’un appel de la part du distributeur de gaz Énergir, une démarche qui a été abandonnée.
La CMM dit avoir obtenu l’assurance d’Hydro-Québec que l’entreprise publique pourra répondre aux besoins des municipalités qui interdiront le gaz naturel pour le chauffage des immeubles.
Il entrera en vigueur le 1erET En janvier prochain, comme prévu, le règlement CMM devra être approuvé par le gouvernement, approbation qui tarde à arriver.
« Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre le changement climatique, de la Faune et des Parcs, chargé d’approuver ce règlement, communique qu’il attend l’avis du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. Ce dernier, de son côté, déclare simplement qu’il “analyse le dossier”, sans donner de date ni d’engagement clair”, s’indignent les membres de la Coalition.
« Sans autorisation avant la date limite du 1ET D’ici janvier 2025, les efforts soutenus pour décarboner la CMM, qui représente près de 50 % de la population québécoise, auront été vains. »
La coalition, qui regroupe des organismes comme Médecins pour l’Environnement, Équiterre et le Regroupement des organismes Environnemental en Énergie, estime que le gaz naturel est présenté à tort comme un carburant de transition « parce qu’il contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre dans la construction et retarde la construction ». transition vers une énergie 100% renouvelable.